Mais tu le pleures moins,
l’être chéri,
de l’avoir perdu
que de voir partir
ce quelque chose
de toi qu’il portait en lui.
A-t-elle, dis-moi,
l’absence,
une couleur ? Et laquelle ?
Par un cri déchiré cherche en vain,
sur tes lèvres,
ta bouche au sillage des larmes tiennes
le goût dilué de son nom
enseveli.
De lettres mortes s’écrit le souvenir,
voici ce pourquoi
de la cendre a l’âcre saveur
l’oubli.
Le temps fané n’a pas de couleur,
de même l’absence,
elle est en toi,
creusée profondément,
une béance noire.
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