La vague – Georges Roda-Gir

 

Je ne suis ni écrivain ni poète  !! Mon dieu il y en a bien trop

Je raconte mon histoire, je palabre 

 

La vague

“Je pense à ma barbare enfance, à l’amertume de l’été, à cet air vide de tout appelant la solitude; à l’épine du hasard !!

A cette ténèbre lueur comme un miraculeux espoir!! Je pense à toutes les mères!! Et je pense à cet intérieur qui me nourrit comme étant le chemin de l’autre!!!

Je dédie ce poème à ma mère!!!”

 

Le soir sur la dune, l’océan ouvert à l’infranchissable horizon
Je m’amuse au sable fin et à la dérision.
Je regarde la vague devenir gouffre
Sa paupière est béante et tout l’univers s’y engouffre.

Tandis que là haut

La lune rieuse et muette se gonfle comme un  gros sein tout rond.
Et chante au ruisseau et sur la plaine des moissons.
Je ferme les yeux à la nuit qui se nourrit du passé
Un fleuve alimente d’innombrables fossés, !!

A mes pieds ensablés, sombre comme un vin de messe
La mer roule sa vague épaisse
Gorgée d’une éternité noire;
C’est une bouche affamée dévoreuse de mémoire.

La vague avance, aveugle au temps qui passe
Et jour après jour pèse davantage.
Nous allons de petits en petits bavardages
Anonymes, dans un temps long, quelque chose qui nous dépasse.

La vague  est …. comme les larmes d’une mère
Tissées de tourments
Échappée des abîmes: Debout !!
Allez!! Une vague seule, une lame de fond,
Échappée au sommeil du temps.

Elle est de révolte, elle submerge.
Parmi la plus forte, la plus féconde,
Comme le secret qui la créa.
Elle va et vient sans berge
Pour la contenir.

Avez-vous déjà été aimé avant ?
Avant que tout ne soit  qu’ un vague souvenir
Maintenant, elle est d’ eau profonde
Elle se multiplie et passe au trou de la terre!!

Le lâche s’assiéra sur la grève,
Je dois dire sa traîtrise envers vous,
L ‘ impuissante pleurera de tristesse,
Et le vrai juste la trouvera.
Pour avoir osé son immortel rêve.

Il veut par son amour l’arrêter
Mais elle ne revient pas,
Elle est d’eau à sa dernière demeure.
La vague est un fracas au milieu de la mer.
Et quand elle va à la fin, .. elle meurt.

Georges Roda-Gir

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11 Commentaires
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Anne Cailloux
Membre
11 juillet 2017 18 h 41 min

De l’amour caché sous les maux.. très belle écrit

Alexandre Alpeyrie
Membre
9 juillet 2017 22 h 26 min

Quel sublime texte. Ecrivez-vous des nouvelles ou des romans ? Ce texte, il est vrai, se suffit à lui seul… Quel amour de notre belle langue. Splendide !

Marianne Dessaux
Membre
6 juillet 2017 19 h 11 min

c’est un très bel hommage!!! les mots sont judicieusement posés !!! au plaisir de te lire Marianne

O Delloly
Membre
6 juillet 2017 17 h 02 min

Georges, merci pour cette vague d’émotions
j’ai apprécié son mouvement
Bel hommage en humilté qu’est ce poème libre

Bravos pour votre ponctuation et tout
merci d’avoir corrigé !

Oliver