. Amis du bel art et du langage harmonique, captivés par ce lied, véritable tour de force de Schubert que fut Die Forelle (la truite), vous allez être déçus et profondément peinés par la façon dont le destin me mit sur la route d’une cette truite vagabonde. En ces temps là, nous étions trois vagabonds, mon beau-père, la Salmo trutta et moi. Cette Fario, noble truite au royaume des gourmets, ne voulait pas s’en laisser conter, mais c’était sans compter sur la façon tragi-comique qu’emprunte parfois les voies d’un Poséidon « d’eaux douces ». Ce ruisseau d’Auvergne, mon beau-père le connaissait bien, régulièrement, il venait caresser du bout de ses doigts l’onde passagère si chère à SCHUBERT. Surgissant des pieds d’un volcan, il bondissait de roches en rocailles à la sortie d’un village nommé « la Font de l’Arbre ». Autrefois , bien avant que la folie de l’homme ne fasse de cet endroit un lieu privilégié pour la « gentry » du parc des Volcans d’Auvergne, une source ou fontaine désaltérait les Gaulois de passage, belliqueux et braillards, partis porter main forte à un Vercingétorix. Maintenant c’est un torrent fougueux qui longe la route menant à travers bois et champs à ROYAT. L’homme, très généreusement, offrit à cet élément, en remerciement de sa beauté et de ses services, un amas de souvenirs appelé « dépôt d’ordures » . C’est à cet endroit précis que débute mon récit. Je vous l’avais bien dit, déçu, vous le serez, à moins que le curieux qui se cache en vous transforme en surprise ce qui aurait pu être votre courroux. L’Ancien promenait son fil de soie entre les branches et les souches, sachant très bien qu’en ces endroits les truites y font leurs couches, je le savais expert . Au fil de l’eau, nous avancions en nous surveillant du coin l’œil… je venais de lui voler sa fille, pas question de commettre une autre duperie, on ne vole pas deux fois, un Gitan. La première Fario serait pour lui. Dans l’eau, séjournait une carcasse de cuisinière, délaissée par quelque couple attiré par le modernise. Elle devait être baignant depuis fort longtemps car toute moussue elle était devenue. Attiré par ce vestige, piqué de curiosité, du bout du pied j’ai ouvert la porte du four. « Un homme la regarde tenant l’appât trompeur Ô truite prends bien garde, voici l’adroit pêcheur. » Elle était là, devant moi, enfournée, offerte à mes sens abusés, devant mon Beau-père médusé… …en refermant la porte, je l’ai libérée. . ©Philippe X – 15/01/2020
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Incroyable moment de vie ! Je n’oublie pas que c’est le récit d’un pêcheur ^^ Merci à vous de nous avoir tenu en haleine :) Amicalement
C’est le diable quand même, libéré la truite en la mettant dans le four, qui l’eu cru.
Au milieu d’un décharge a ruisseau ouvert.. Le principal de ce récit.
Merci pour ses croustillant moment de votre vie, .
Amitié
Anne