On m’appelait la rêveuse, et d’ailleurs, malgré mon âge, je pense l’être toujours, un peu restée. J’aimas m’enfermer dans ma chambre, sous une tente où je dormais, une natte, à même le sol. Lire des histoires fantastiques, en compagnie de mon chien, m’évader de ce monde, qui parfois me semblait si terre-à-terre. Me retrouver, dans l’imaginaire, en faire pour un moment, ma réalité et m’y promener, comme si j’étais chez moi. On m’appelait la rêveuse, parfois à l’école, on se demandait pourquoi, j’avais ce regard qui semblait ailleurs. Je voyageais dans mon monde, voyais des choses étranges, vers lesquelles mes lectures, me conduisaient. Des hommes et femmes à l’allure déconcertante, que jamais dans notre monde, on ne rencontrait, des animaux aux formes infinies. | De petite fille bien sage, je devenais fée, et de ma baguette magique, transformait les choses à mon gré. Les hommes-trompettes, me faisaient la fête, et des éléphants roses, sonnaient le cor. Le soir, couchée sur le sol, mon chien à mes côtés, pendant un moment, mes lecture m’emmenaient ailleurs. Jusqu’au moment, où un cri en bas de l’escalier, me ramenait à la réalité. il était temps d’aller manger. On m’appelait la rêveuse, et je crois malgré mon âge, l’être toujours un peu restée, ai gardé cette âme d’enfant. Car le rêve et l’illusion, font partie de la magie de la vie, nous aident à vivre, et mettre un peu de couleur, quand le ciel s’assombrit. |