La pudeur
Dans la pudeur d’une orgie d’ogres affalés,
Les corps déballés s’ensorcellent une fausse nuit d’été…
Ci-gît les défoulés du goût, jeux de dés et d’égouts,
Il n’y a rien à forcer car pas de clefs ni d’écrous.
Que de la joie à donner, troqué contre le dégoût.
Acculés de tout côté pour ne pas dire trous,
On s’efforce de modérer les a-coups.
.
Quoique puisse coûter, goûter ces nobles frous-frous,
On s’y jette à s’y noyer à point c’est tout.
.
Quiconque peut juger ce jeu de peu ou prou,
N’a pas les yeux en face du nez, oublie son fou.
Je m’efforce de ne pas nommer ce qu’il manque au tout,
Mais force est de constater qu’il est loin de vous.
.
Nous sommes tous sur le damier: cavaliers, dames, rois, fous.
Ci-gît les défoulés, les dés foulés du nous.
.
©Camille Moureaux