L’eau était houleuse,
La plage déserte
Aux pensées rêveuses
Paraissait offerte.
.
Sous mes pieds le sable
Formait une empreinte,
La moiteur palpable
Semblait une étreinte.
.
L’eau de mes chevilles
Giclait jusqu’aux genoux,
Les algues en brindilles
En suivait le remous.
.
Soudain, j’aperçois là,
Une tache brune,
J’allonge le pas
Rejoignant la dune.
.
Quelle découverte !
Sortie de la brousse,
Une plaie ouverte
Dans sa robe rousse…
.
De la plaie béante
Sortent les viscères,
La bête est mourante,
Je ne sais que faire.
.
Dernier hennissement
Pour me broyer le coeur,
Dans un ricanement
Le cheval se meurt.
.
Un sportif passe,
Il jette un coup d’oeil,
Et d’une grimace
Il en fera le deuil.
.
Moi je m’abandonne
Au mal qui me guette,
Les mouches bourdonnent
Autour de la bête.
.
© Simone Gibert
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