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Le long des vignobles
les châteaux de la Loire se dévoilent
comme les cierges d’une église
sur un fleuve qui se faufile
à travers ses pierres millénaires.
Derrière le château d’Azay le rideau
est sous les yeux de François I
la nature marivaude, dévoilant
mille couleurs.
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Épousant soleil, tulipe se vêt de dentelle
dénudant ses pétales pour charmer lys.
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Le vent humide, vient onduler
ses corolles élégantes
faisant tomber gouttes de rosées
sur les limbes offertes aux alizés.
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Sur la façade du château
en pierres ciselées
Un coquelicot s’échappe
d’un tableau de claude Monet
venant offrir pollen
aux pieds de la fleur de centaure.
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Les chemins de rondes
dévoilent des chemins de ronces
d’où se perdent des chemins de roses.
Plus loin, fol épi de blé
dépose étamines au pied de pâquerettes
qui ne sait plus
Je t’aime, un peu, beaucoup, à la folie…
Les fougères sont demeurées couchées
se souvenant de chasse à courre.
Au loin gambadent marcassins
sous la protection du nouveau Monarque.
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La pensée soupire tenant tête à la fleur de lys
devant un pont-levis qui résiste
aidé par les ronces qui se dressent
telles les Chevaliers de Malte.
La brune se lève enveloppant les lieux
faisant disparaître fleurs et château,
Remontant l’allée à contre-cœur
à contre sens je laisse ce lieu
aux souvenirs…
A t-il seulement existé..
Anne Cailloux
Voilà une Cailloux qui sait parer nos belles pierres des parfums colorés des fleurs que Dame Nature et Les Muses ont su offrir. Merci pour ce cadeau extrêmement visuel, Anne.