Homère, as-tu gravi les marches Olympiennes
Le jour où ta grande âme a pris son dernier vol,
Les dieux t’ont-ils ouvert leur porte surhumaine
Pour avoir toute ta vie transmis leur parole ?
Ont-ils donné pour toi un repas fantastique
Fait de miels plus subtils que notre confiture
Et d’ambroisie, régal aux vertus mirifiques ?
Leur as-tu raconté ta terrestre aventure ?
A ton air exalté, le regard des déesses
S’est-il posé sur toi, attendri et sublime,
As-tu goûté le sel savant de leurs caresses,
Toi qui fus toujours seul à déclamer ta rime ?
Et parmi ces parfums, et parmi ces délices,
Toi qui chantas l’orgueil de la paisible Ithaque,
Ton regard extatique a-t-il croisé Ulysse,
As-tu pleuré d’amour en voyant Télémaque ?
Homère, entendras-tu ma voix qui t’interpelle,
Moi qui suis prisonnier d’une pauvre existence ?
En tout cas, quand je cherche une oreille immortelle,
O poète éternel ! C’est à toi que je pense !
©Extrait de mon premier recueil de poèmes “Les anges”,
publié chez Chloé des Lys : http://www.editionschloedeslys.be