La métamorphose du chou-fleur
Le père Noël déguisé en printemps
Déposa, dans un lit, une graine de temps
Qui, d’abord anodine, perdue dans la bataille,
Devint, un peu plus tard, un chou-fleur de taille.
Il grossit tellement de par le bien manger
Qu’il emplit, à lui seul, le ventre potager
Et poussa les parois en si fortes bordées
Que celui-ci, vaincu, finit par déborder.
Un jour, comprimé dans sa prison de chair,
Il songea à quitter cette vie maraîchère
Et miracle ! Le voilà, la naissance venue,
Un nourrisson pleureur grimaçant et tout nu.
Or, madame cigogne, sachant l’avènement,
Emporta, d’un coup d’aile, l’heureux événement
Dans les cieux du hasard au zéphyr câlin
Trouver une famille au petit orphelin.
Et le doigt d’un nuage, volant au firmament,
Indiqua la demeure de l’heureuse maman
Qui, dans une attitude, commune aux mammifères,
Pressa son tout petit sur son sein lactifère.
06 12 1981
Les images de cette fable se déroulent dans ma tête, sortant tout droit d’un livre poussiéreux coincé entre les contes d’ Andersen et les fables de La Fontaine.
Merci, me voici retourné dans le pays merveilleux de mon enfance….