La maxime du hibou – Christian Satgé

Petite fable affable

Un vieux hibou ratiocinait toujours
À ses élèves, car il était maître,
Qu’il fallait veiller, la nuit et le jour,
À ne jamais, oh Dieu, non jamais, être,
L’artisan de son sort, de son malheur.
Il répétait, juché dessus son hêtre,
Que le temps fait oublier, ô douleur,
Qu’on est par trop souvent, sans le paraître,
À l’origine de sa propre mort
Ou, du moins, que sa chute l’on fait naître
D’un mot qui, pour les marmots, sonnait fort :

« Mes fils, de la fiente de la grive
Naît le gui, parasite absolu,
Avec lequel on fera la glu
Qui permettra… de prendre la grive ! »

© Christian Satgé – mai 2013

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Christian Satgé

Christian Satgé (834)

Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.

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