Petite fable affable
Un grand mathématicien
Et, peu ou prou, philosophe
Au milieu de béotiens
Mourut, quelle catastrophe,
D’une fort sotte façon
– Digne de quelque opérette –
Qui peut servir de leçon
Mieux que la fable à Perette.
Notre génie passionné
De l’abstrait et des étoiles
Ne voit pas que, sous son nez,
Un puits sombre se dévoile
Car il aimait raisonner,
Visage au vent, vue au vague,
Et s’écouter résonner.
Ce n’est ni fable ni blague.
À prendre, comme un bedeau,
Toutes les choses de haut
– Ou les mirer, au contraire
De trop près, comme un vicaire ! –
On finit, ô tristes ciels,
Par ne plus voir l’essentiel !
© Christian Satgé – août 2011
Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.
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“On finit, ô tristes ciels, Par ne plus voir l’essentiel !”
Je cherchais en vain, mon attachement pour toi en est témoin, ce qui me tenait éloigné de tes pensées..
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AMITIES
Merci à vous Anne de vous pencher sur des écrits passés inaperçus – ou presque – leur de leur parution sur ce site pourtant si accueillant. Le “croquignole” de cette bluette est que ce qui y est dit est vrai : le grand Euclide mourut en tombant dans un puits, absorbé qu’il était par on ne sut jamais quoi… Amicalement.
Quand c’est trop tard…
J’aime vos mots.
Anne