Etrange époque
Dans laquelle
Nous vivons
Où l’amour
Ne règne plus
En maitre
Sous les flèches
De cupidon
Mais où
La haine
À pris le pas
Sur toutes autres
Compassions
Quel espoir
Donner à nos
Enfants
À cette jeunesse
Éprise d’émotion
De passion
D’épanouissement
Cette jeunesse pleine
De tendresse
À qui
L’on ne cesse
De faire de belles
Promesses
Enclins
À la Liberté
À l’amitié
Qu’avons-nous
À lui offrir
En cadeaux ?
Qui pourrait
Lui donner espoir
En un
Renouveau
Quand le secret
Est préservé
Que la vérité
Est cachée
Paradoxe
D’un capitalisme
À outrance
Equinoxe
De printemps
Plein d’espérance
C’est dans l’arbre
De la connaissance
Que la révolte
Prend naissance
Qu’elle évite
La souffrance
Et amène
La délivrance
Seul aboutissement
Au vrai bonheur
Sans haine,
Sans violence,
Sans rancœur,
Seul préambule
Possible
Avant
Que ne survienne
Des accidents
Nuisibles
Toutes ses voix
Hurlantes
Nous viennent telle
Une déferlante
Comme un avis
De tempête
Sur notre nation
Agonisante
Les combats
Eternels
D’hier, d’aujourd’hui
De demain
Resteront à jamais
Intemporel
A cette jeunesse
Qu’on laisse mourir
Dans le ghetto
D’une surconsommation
A qui l’on impose
L’apologie
Du sacro saint
Dieu pognon
Quoi de plus étonnant
Que de la voir
Sombrer
Dans la mélancolie
Convoiter
Avec jalousie
Les biens détenus
Par autrui
Quand les
Champs de blé
Seront remplacés
Par des chardons
Toujours
Plus piquants
Ne nous
M’éprenons pas
Celle-ci n’aura
Nullement
L’intention de
Marcher au pas
Refusera de ramper
Tel un scarabée
Le ventre à plat
Elle lui préfèrera
La colombe
Déployant
Ses ailes
Frêles
Prenant
Son envol
Vers
De nouveaux
Combats
D’ailleurs
En aura- t’elle
Réellement
Le choix ?
Les anarchistes ayant
Quelques griefs.
Décriés par
Nos journalistes
Nos politiques
Apporteront avec eux
Ce concept
Belle utopie
Où il n’y a pas
De « chef »
Ni d’ « autorité
Unique »
Est-ce en cela
Que l’oligarchie
Ne voudrait pas qu’il
Se pratique ?
Ce serait tout de même
Une rude pique
A leur balancer
Dans leurs cœurs
Sans foi
Ni loi éthique
A quand l’avènement
D’une VIème
République ?
Histoire de remplacer
La Vème devenue
Pathétique
Mon pauvre
Victor Hugo
Tu dois faire
De sacrés
Soubresauts
Au Panthéon
Du fond
De ton tombeau
Nous autres esseulés
À l’âme de poète
Nous nous remettons
À l’écriture
Sans autres formes
De moutures
Reluisons
Nos squelettes
Espérant
Reprendre place
Au sein
De cette reconquête
La jeunesse est éternelle
À qui sait conserver
Une âme rebelle
J-S