La forêt des poetes _ Anne Cailloux

Il était une fois…..

Dans un bois où les plumes volaient bas, vadrouillait une faune éclectique.

Le maître de ses lieux, régnait sur les quatre saisons. A l’intérieur comme à l’extérieur il était reconnu pour ses voyages d’amour qu’il écrivait de ci de là. Il n’avait plus trop le temps et avait passé la patte à des mécènes sûrs.

Le premier était un oiseau qui composait au fond d’une barque. Loyal pour sûr, il veillait sur le bon déroulement de la forêt et de sa faune. Séduisant volatile, qui volait tout en finesse et délicatesse. Il avait la patience des oiseaux anglais. Le regard bleu comme la mer qu’il aimait tant. Venait ensuite une oiselle de belle augure, qui apportait aide à ceux, qui parfois se mélangeait les pattes dans des racines enchevêtrées, des écrits pas toujours cohérents. Discrète, mais toujours là, gracieuse et efficace.

Au petit matin , la forêt endormie s’animait. Les plumes s’envolaient et prenaient vies,

Le renard s’éveilla au chant du coq, rêvant de poules auxquelles il offrirait une moralité décente où pas, mais vérité seraient rétablies enfin. Il paraissait timide et bien élevé et ses chroniques qu’il contait le soir au feu du camp, rapatriaient nombres de poètes quadrupèdes, dont le fameux loup… Copain comme cochon, enfin c’est la belette qui avait fait courir le bruit, mais ces deux-là se respectaient, un gène commun, celui des hurlements le soir au pieds des caravanes et d’une patte reconnaissable entre mille.

Ce loup, il fallait pas lui en compter, il avait bourlingué assez longtemps sur les routes, pour ne pas se laisser entourlouper par le premier venu. Il savait son poil usé , alors les commentaires sur les loups dont les poils reluisaient, ne le touchaient pas. Il aimait traîner sur toutes les routes, voir, les chemins escarpés surtout ceux là, sentir, écouter.

Une colombe tunisienne venant de méditerranée, offrait des bourgeons de paix, d’amours et de tolérances, nous rappelant bien souvent le chemins à suivre, pour ne pas oublier que la vie est un éternel combat et qu’il faut aider son prochain.

Dans cette forêt se croisaient toute espèce de créatures qui gravissaient en paix, déposant, une plume de ci de là pour rendre la vie plus belle et le ciel plus beau, pour exorciser les démons, pour vomir les douleurs trop fortes, faire partager parfois ce que personne ne sait.

Offrir une sensualité qui déborde des plumes et des ailes. Oser enfin coucher sur un brun de paille, les débris d’un nid qui n’est plus.

La belette osait parfois, mais prudente, elle reculait, regardait puis se souvenait de l’enfer, que le paradis n’était pas au goût de ce monde, alors elle reculait plus loin, puis, elle revenait, osait encore, s’approchait, laissant quelque plumes, quelques mots, titillant de ci delà certains individus, mais gardant la ligne droite.

Ce soir, elle passa entre deux arbres, vit quelques plumes éparpillées et certains mots lui donnèrent l’envie d’écrire, bien ou mal, ‘l’important était que cela existe.

A tous ces poètes qui osent coucher leurs maux, leurs chagrins d’amour, leurs convictions, leurs idées, leurs cultures, leurs religions, leurs familles, leurs ancêtres..

Se mettre à nue devant tous, n’est pas chose facile. Dis moi ce que tu écrit et je te dirais ce que tu es..

Comme un libre ouvert, comme une seconde peau, une empreinte digitale, on vous reconnaîtra à vos textes, même si vous ne les signez plus. Ici ou ailleurs, Vous y êtes enfin arrivé et sans le vouloir..

alors je ne signe pas car vous savez déjà. .

 

Anne Cailloux _Mars19

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Anne Cailloux

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Depuis ma naissance, je fus autodidacte et trop rêveuse.Spécialiste dans l'art thérapie et les maladies neurodégénératives, j’essaie de retenir le temps des autres et du mien.. Quelques diplômes, une passion pour l'art et les poètes. J'ose dormir avec Baudelaire.Je suis une obsédée textuelle . Je peins, je crée et maintenant j’écris. Je remets cent fois mon ouvrage pour me corriger. De quinze fautes par lignes je suis passée à quinze lignes pour une faute... Deux livres en préparation et peut-être un recueil de poèmes, si Dieu veut.Anne
Je suis une junky des mots..

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9 Commentaires
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Invité
12 mars 2019 9 h 17 min

Bonjour Anne bravo pour ce joli et profond texte
Bises
agréable journée
Mes amitiés
Fattoum.

Invité
11 mars 2019 15 h 05 min

Bonjour et ici c’est la forêt animée des poètes de tout poil et de plumes en couleurs
fort bien écrit
Douce semaine je t’embrasse Anne
Béa

Christian Satgé
Membre
11 mars 2019 6 h 17 min

superbe hommage à un site où bête à plume et animal au poil peut trouver sa place dans une connivence du meilleur aloi. Merci Anne, de fêter et célébrer la forêt où nous avons trouvé refuge avec autant de talent. Amicalement…

O Delloly
Membre
11 mars 2019 0 h 47 min

vraiment super