La fille qui danse dans un cercle de feu – Oscar main-morte

Toi, fille qui danse ce soir dans cette arène nimbée de flammes
Apprivoisée comme un gladiateur victorieux de ses concurrents
Les couleurs de la nuit jouent sur ton corps, sur ton âme…
Comme la came se joue du toxico croupi dans le néant
Les mouvements se déforment et deviennent biscornus,
L’heure de se cacher est maintenant, et à tout jamais révolue.
Apparaît rituellement alors, des flux colorés en spasmes d’animations,
Des êtres surnaturels te chuchotant par le biais d’une vision étrange :
« Les morts ici, aïeux et innocents, dansent, tout est cassé, tout n’est que confusion… »
Des mots qui sont nus et transpirants… un meurtre, un vent glacial, un ange…
Un moment gravé dans les étoiles, les sens sont pétrifiés, il n’y a rien de semblable
Une poussière étrangère envahit alors l’atmosphère, ce n’est pas palpable.
Il y a des confettis armés de lucioles bleu-marines et dorées
Tu danses le ventre vide dans une salle comblée par ton existence
Les mains nonchalamment posées sur l’arrière du crane comme s’il allait exploser
Et toutes les pensées qui s’échappent hors du temps, c’est ta danse… :

« Comme une larme de sang qui coule sur le sol de l’ennemi
Comme une page vide de tout ce qui a pu se dire
Comme une étreinte mécanique qui te serre et te tire
Comme la rive noire qui te dérive vers le pire
Comme une chance qui te dit « Bye Bye » et t’évite
Comme une fumée de coke qui te nargue et t’attire
Comme cet instant qui te fait croire que tu es bien en vie
Jusqu’au sommet des étoiles tu détournes les regards de ton empire »

Et tu assistes malgré cela à la dernière bataille entre les ténèbres et la lumière
Dans un cercle enflammé tu rejettes tous défis d’un haussement d’épaule,
Alors qu’au lendemain, tu te réveillera en pensant que ce n’était qu’une brève prière
On retiendra tous les cris de ton esprit désarticulé, parfaitement dans son rôle
Car il s’agit d’un labyrinthe esquivant les mouvements du décor
Possédé en tant que spectateurs admiratifs, et figés tels des totems multicolores.
Il n’y a plus de musique à supplier pour renaître, plus de rêve à espérer pour s’éveiller
Désormais tes entrailles tambourinent dans un corps en concert
Et d’un impassible déraisonnement de l’instant, il est submergé
Momentanément par l’explosion physique d’un bestiaire…
Tu vis de tes pulsions et tout le monde croit que t’es démente
Tu aimes t’amuser, C’est pour cette raison que t’aime être fringante
T’es d’une utilité sociale, car ce sont les prémices du rituel de la paix
Et je ne peux que flatter la clémence de la nuit, donatrice de ce spectacle à voir
Flux de couleurs, explosion d’émotions et un grand bucher flambé
Tout simplement, Toi qui es en train de danser…Toi fille qui danse ce soir…

OMM

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2 Commentaires
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Anne Cailloux
Membre
21 mars 2019 8 h 55 min

À 6 mètres au-dessus du sol elle danse pas loin katmandou
Beau voyage dans l’imaginaire
Anne