La Déclaration
Elle vient puis s’éloigne telle une vague indécise
Tandis que le soleil déverse ses perles brûlantes
La lourde cape de midi couvre la mer conquise
Protectrice millénaire de la flore rayonnante
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Elle vient puis s’éloigne telle une vague indécise
Un couple de frégates danse dans la lumière
Et tous les pélicans de guet sur la jetée
La journée ralentie figée sous les paupières
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Dans le songe édénique d’une giboulée glacée
Elle vient puis s’éloigne telle une vague indécise
Et le sable étourdi sous un couvercle de plomb
Comme la longue apathie qui succède à la fièvre
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Les heures paresseuses défilent à reculons
Un souffle au goût salé persistant sur les lèvres
Elle vient puis s’éloigne telle une vague indécise
On devine l’horizon sous les buées fumantes
.
Mille et une questions claquent en ébullition
Silencieuse prière ô combien désarmante
Un plongeon adorable dans un long tourbillon
Elle vient puis s’éloigne telle une vague indécise
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Harmonie sous-marine la barrière de corail
Borne telle balise lestée de certitudes
L’essentiel englouti dans le flot des détails
Croît une ardeur torride sous la béatitude
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©Val Reval – 20/09/2018
Bonsoir Val !
Quel plaisir de te retrouver…
Avec ce très joli poème qui telle une vague nous conduit
jusqu’à “l’ardeur torride sous la béatitude”…
Merci beaucoup Val
Bisou
Chantal