Cet homme endormi qui partage mon lit,
Détient un grand pouvoir, il chasse mon ennui,
Sa constante présence soigne mes douleurs,
De toute sa tendresse, il sèche mes pleurs.
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Cet homme dont le corps lisse et sombre, luit,
Imperceptiblement me protège des nuits,
Où l’angoisse trop forte se change en peur,
Me console des jours qui m’ont brisé le coeur.
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Cet homme, aux yeux de jais étroitement fendus,
Pose toujours sur moi un doux regard ému,
Brillant, qui souvent exprime la souffrance,
Qu’il a dû supporter depuis sa naissance.
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Cet homme, tour à tour, si jeune, si vieux,
De tant de privations en sent le pieu,
Sa chair douloureusement encore blessée,
Ne cesse de frémir des affres du passé …
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Cet homme a pour bagage son sourire,
Excepté sa jeunesse, ne peut rien m’offrir,
Pourtant, sur sa demande, je l’ai accepté,
Et devant sa Foi, un jour, il m’a épousée.
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©Simone Gibert
Présence et sourire ne sont-ils pas de beaux cadeaux ? J’ai beaucoup aimé cette quotidienneté sublime.
Un bien bel hommage à ce pieu.
Bravo de ses mots simples mais beaux
Anne
Beau et simple… donc efficace à l’inverse de ce que sont souvent ls histoires d’amour. bravo et merci pour ce partage…