Dehors le vent pousse de lourds soupirs
D’orgue sans vouloir hélas s’assoupir.
La pénombre, sombre, s’est jà glissée
En la masure jadis lambrissée.
Quelques ombres sont tassées dans un coin
Et d’autres, entassées dans les recoins,
Se déploient partout pour retapisser
Les murs ou napper les meubles gisants
Et draper les deux vivants présents.
C’est une femme seule et décharnée,
Visage émacié, yeux cernés,
Côtes saillantes et corps efflanqué,
Berçant dans ses bras si grêles, planqué,
Un enfant las, famélique, et défait,
Tétant le sein tari de cette fée
Amaigrie assise, prête à claquer
Et pourtant si aimante. Pauvreté
Est son nom… et Misère est son bébé.
© Christian Satgé – décembre 2019
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Bravo à vous Christian pour ce bel écrit. Belles fêtes de fin d’année. IRIS
Poème différent de votre maison, qui sort de l’ordinaire
tel un dessert à relire de ses mots
Ps (Êtes vous certain qu’il ne manque pas une syllabe à jà ?
((La pénombre, sombre, s’est jà glissée))
merci à vous. Bien amicalement
Ol
Sublime écrit que celui là.
Les beaux mots sont parfois de vilains maux si bien dit que vous les adoucissez.
Pas besoin de plus, vous avez tout est dit!
Bravo Christian.
Anne