Tel un souffleur de rêves j’aurais aimé te sculpter comme un artisan poète soufflant l’objet désiré dans le fond sonore du brasier où coulerait un ristrette très serré bu à petite lampée en rêvant de baiser tes lèvres au goût de café

Les portes se refermeraient silencieusement dans l’espace d’un temps qui n’existe pas pour l’odeur ristrette de mon désir passionné oubliant le dehors carnassier des convenances liquéfiées

Tel un souffleur de vers j’aimerai ne plus entendre ne plus parler pour mieux te ciseler dans les draps satinés d’arabesques suggérées le ristrette sucré savouré jusqu’à me supplier que cela soit l’éternité

À l’aube de ton regard impressionné dans un tableau de Monet je te peindrai une tasse de ristrette renversée sur une nappe lors d’un déjeuner sensualité d’un amour éperdument épuisé

Qui a souri sourit et sourira toujours tous les jours dans ton désir enfin incontrôlé de rester enlacée dans les bras aimantés d’un souffleur de rêves… adoré

Par Stéphan Mary