J’aurais voulu trouver les mots,
pour te dire combien le monde me parait moche,
depuis que t’es plus là,
depuis qu’il n’y a plus rien qui m’attache,
je sens le vide, ou un trop plein,
une ride, sur un visage enfantin,
et pis toi, qu’es loin de moi,
et pis toi, qui me donnes si froid,
un mors dans ma bouche, il ne sort, qu’un souffle,
lui, parfois si doux, rend ma vue plus floue,
le silence, et cette pseudo absence,
malchance au gout de démences,
ma tête frappe, mon coeur éclate,
emporté, passé à la trappe,
et puis tu me réponds pas,
et puis tu me laisses comme ça,
j’aurais voulu toucher ta peau,
te montrer la douceur d’un autre monde, si beau,
sentir le velours sous mes doigts,
sentir encore ton coeur qui bat,
mais dans mes draps ce froissement,
trace de ton effacement,
depuis que tu m’ as laissée,
depuis que tu m’ as abandonnée,
saches que mes maux, je les ai gardés,
que mes rêves, jamais exaucés,
que ta peau, toujours désirée,
qu’ une trêve, j’aurais espéré,
pis t’es plus là,
pis tu réponds pas………..
©2016-ingrid.B
L’abandon et ses tourments
poignant, Ingrid, jolie plume
Ecrire dans la souffrance..alors nous sommes tous des écrivains..qui écrivons en vain.
La souffrance est notre lot quotidien, notre excuse à être ce que nous sommes, notre force aussi à nous surpasser, pourquoi sommes nous encore debout , pour qui écrivons nous ?..sujet tabou…je veux conserver de vous que l’image d’une femme qui se relève pour ne plu se traîner à genoux…peut être la femme qui se tient debout le poing levé..c’est ce que j’espère pour vous.
Quelle puissance en cette absence violente ! c’est beau et triste à la fois, tel les deux hémisphères de la Vie
Merci Ingrid pour ce premier poème. On imagine combien de souffrances se cachent derrière ces quelques lignes. C’est beau et hurlant de vérité. Merci de ce généreux partage. J’attends la suite que j’espère moins triste cependant…