Jour d’hiver – Regina Augusto

Jour d’hiver

Dans les rues enneigées où se pressent les passants
Les flocons blancs légers s’envolent dans le vent
C’est un hiver gelé que nous offre le temps
Dans les rires de gaité des petits et des grands
Toujours émerveillés devant ce manteau blanc
Ils sont frigorifiés mais jouent comme des enfants.

Évitant les plus jeunes je me fraye un chemin
Souriant malgré moi de leurs cris leur entrain
Ils visent sans vergogne toujours le bas des reins
Des gens parfois surpris, se séchant de la main
Les plus grands visent plus juste se croyant plus malin
Mais au premier danger détalent comme des lapins.

Quand un soleil timide, éblouit de blancheur
Ce paysage livide et lui donne la splendeur
D’un conte de noël qu’au fond de notre cœur
Nous avons gardé tel un moment de bonheur
Brille dans la mémoire cette étrange lueur
De l’innocence passé, c’est l’instant de douceur.

Perdure devant mes yeux l’image indélébile
D’un homme, sourire radieux, qui d’une main habile
Visant l’enfant taquin de son blanc projectile
Et reçoit de plein fouet le regard juvénile
Du gamin fort surpris, qui d’un geste futile
Fait un pied de nez à l’homme au rire facile.

Régina Augusto Châteauroux.
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