j’aime les volutes de fumée, me laisser griser par le tabac, en tapisser mes poumons, sentir son odeur qui m’enivre Et je fume, fume, ne sais plus m’en passer, parfois, on ne voit plus mon visage, caché derrière un écran de fumée. Quand je viens à court de cigarettes, l’angoisse monte, je me sens oppressé, devient irritable. On me dit bien, que ce que je fais, ressemble à un suicide, car le tabac nuit à la santé. Mais je n’en peux rien, ne peux me défaire de cette habitude, qui petit à petit, détruit ce qui me reste de poumons. Un jour j’ai commencé, comme si c’était un jeu, pour faire comme les autres, et puis le goût m’a pris. | J’ai bien parfois déjà essayé, mais rien n’y fait, car le manque qui se crée, devient insupportable. Alors, j’en reprends une, avale cette fumée, qui me donne l’impression, de me calmer et de diminuer mes angoisses. Alors je fume, fume, regarde ces beaux nuages, qui s’amoncellent, forment un rideau opaque. Je me laisse aller, je me sens bien, et oublie que ce n’est qu’illusions, et qu’un jour le glas sonnera. Plus tôt que prévu, la maladie s’installera, mais je m’en fiche, j’en ai besoin et je fume, fume, fume. Illustration : Nath Nlk Texte : Eric de La Brume Le 25 juin 2019 |