je connais des mots – Georges Cambon

Je connais des mots qui lèchent le soleil

quand les vautours haineux chassent à leur faim

le ciel est trop triste pour écrire encor à la main

sur le tableau noir, le jour de notre réveil!

 

Je suis vieux, vieux comme on dit d’un vieillard

l’homme est ainsi, souvent il refuse de juger

je pense à toi, dans ton manoir si affligé

la porte ouverte à tous, tu te moquais du pillard!

 

Qui pouvait-il être dans ce désordre des choses

venait-il en ami, mander un fruit à partager?

dans le silence cotonneux d’un hiver morose

le bel étranger devient vite un vrai danger!

 

Un mal ancien surgit du sanglot de la femme

écoute la haine qu’il faut à l’autre pour tuer

cette musique ancienne est chant qu’on acclame

sur des lèvres absentes file un son hélas muet!

 

Divine échappe au feu qui brûle mes poèmes

ce militaire sans gloire poussé par le diable

j’éprouve l’envie de jeter sur lui l’anathème

qui sait si demain, nous ne serons pas coupables!

 

Pol Roux brisé par le malheur s’en est allé

dans cette France promise à un soldat adulé!

 

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