J’aime ton nom
Aucune coudée franchie entre nos brins de nerf,
Lestés de grains de sel, perdus dans un bras de mer,
Ne levons que la main, restons bien à distance ;
Le récif n’est pas sûr et demande assistance.
Restons au port dallé, voir les heures passer
Comme ces vols d’oiseaux que les vents vont chasser
A l’orée des grands bois. D’anciens éclats d’orage
Remuent encore en moi, mémoire d’un autre age…
Oui, je me souviens mieux, maintenant que j’écris.
Ton nom discret vient à travers tous les cris.
Tu portes une histoire aux paroles antiques.
Quel est donc ce secret ? Quel est ton nom mythique ?
Je vois, dans tes cheveux, le reflet des rochers,
Dans les plis de ta robe, un océan sans nocher.
Une déesse jure à un tout jeune pâtre
Que ta beauté noircit la lumière des astres ;
L’univers est jaloux de toi, de tes yeux sans pareils
Si bleus que le ciel meurt en perdant le soleil.
Mais je ne peux t’aimer, ton âme est trop lointaine ;
Alors j’aime ton nom Hélène… Hélène… Hélène.
Guillaume Aatira