Si souvent, je vous ai désiré
De vos charmes, j’étais esclave.
Étais-je donc fou ou déchiré
Quand pour vous mon âme slave.
Laissait mon encre livrer l’amour.
Non vous n’étiez pas fou
Mais seulement amoureux
De mes doux atours
Et de mes yeux langoureux
Dans un pamphlet voluptueux
Où de vous je faisais muse du jour.
Mon encrier versait le soyeux
D’un mot, d’une tirade sensuelle.
Vos missives étaient remplies
De belles promesses
Mais mon corps sage
Ne voulait faire le voyage
Pour charmer vos yeux de déesse.
De vous séduire était la gestuelle
D’un désir d’une passion d’ivresse.
J’ai tant bu vos écrits
Rempli de savoureuses promesses
Mais je n’étais point en faiblesse
Même si de vous je rêvais la nuit
J’ai rêvé de vous, de nous amants.
A votre porte, j’ai laissé messages
Sur papier parfumé, d’un soupirant
Réclamant ces étreintes peu sages.
Il ne reste que de nous
Cet amour sage
Pour seul bagage
Mais le temps s’est ri de nous
Et sur nos visages
A laissé rides et ombrages.
duo ABYSSE – IRIS 1950
“”Mais le temps s’est ri de nous
Et sur nos visages
A laissé rides et ombrages.””
Quitte à supporter les rides, pourquoi ne pas en rire, , une folle envie de vous enivrer ,” buvez jeune et vivez vieux !” l’ivresse de l’Amour est passagère et les lendemains parfois douloureux !
Merci pour ce très beau partage qui me fait penser à la fuite du temps, si chère aux romantiques :”Le temps s’en va, le temps s’en va , Madame, Las ! Le temps non, mais nous nous en allons et tôt serons étendus sous la lame et des amours desquelles nous parlons, quand serons morts, n’en sera plus nouvelle ! Pour ce, aimez-moi cependant qu’êtes belle” ! Dixit l’immense Ronsard.
Durant la lecture de ce doux poème
Il me semblait affronter un phrasé face au miroir comme deux êtres
En fin j ai lu que ct bien un duo comme rassuré
Merci
O