Irma, José, etc. – Dominique Capo

Il est tout de même hallucinant, alors que le précipice est en train de nous avaler, alors que les éléments sont en train de se déchainer, de se rendre uniquement maintenant à quel point l’influence de l’homme sur le réchauffement climatique est aussi terrible.

Trois ouragans l’un après l’autre déferlent sur les Antilles – il est vrai que si ça nous concernait pas, nous, français, nous ne serions pas autant alarmés !!!. Un troisième, en effet, se forme et grossit dans le Golfe du Mexique. Le premier, Irma, après avoir dévasté nos territoires d’Outre-mer, s’apprête à se déchaîner sur la Floride, entraînant une exode de masse comme il n’en n’a jamais existé auparavant. Un second, José, s’approche des Antilles Françaises déjà éprouvées. Il les atteindra la nui prochaine ; alors qu’Irma touchera la Floride demain. Et c’est seulement que la population se rends compte à quel point l’impact de notre modèle de civilisation est aussi désastreux pour l’équilibre écologique de la planète toute entière.

Cela fait plus de vingt ans que les climatologues nous préviennent. Cela fait vingt ans que nous assistons, année après année, à l’intensification des déréglemente climatiques, et du chaos qu’ils engendrent. Mois après mois, années après années, ceux-ci sont de plus en plus dévastateurs. Ceux-ci sont de plus en plus fréquents et intenses. Les inondations dans les régions du monde qui sont frappées par ces dernières, sont davantage annihilantes que jadis. Les sécheresses, ailleurs, sont plus fortes. Des tempêtes apparaissent, là où il n’y en avait pas autrefois. L’Europe, la France métropolitaine, sont la proie de vents aux soudainetés et aux intensités que nos parents n’ont jamais connu. Des canicules dont les températures sont de plus en plus élevées.

Chacun sait d’où ces phénomènes sont issus. Mais les climato-sceptiques préfèrent se cacher la tète dans le sable, plutôt que de reconnaitre la réalité d’un phénomène destiné à s’amplifier encore dans les années et les décennies qui viennent. L’immense majorité des gens se disent “Qu’est-ce que je peux faire, moi, individuellement. Je suis impuissant. Ce sont nos politiques qui ne font rien pour que ça change.”.

Évidemment, c’est tellement plus simple. C’est tellement plus facile de rejeter sur eux la responsabilité de cet immobilisme. De ce déni sur le fait que nous sommes tous parti prenante de ce qui se déroule sous nos yeux.

Et c’est seulement lorsque des catastrophes comme celles à laquelle nous assistons aux Antilles françaises, en Floride, se dévoilent, que nous réalisons – pendant les quelques jours ou les quelques semaines où ce sujet est à la une de l’actualité – que ce qui advient n’est que les prémisses de ce qui nous attend. Et que si nous n’agissons pas dès aujourd’hui pour freiner ce processus hélas inéluctable à plus ou moins brève échéance, nous allons tous être emporté dans la tourmente. Et que notre civilisation, sous sa forme actuelle, va être anéantie avec elle.

L’Homme survivra, sans aucun doute. Il s’adaptera à son nouvel environnement. Comme il l’a déjà fait plusieurs fois par le passé au cours de son évolution. Au cours des différents épisodes climatiques bouleversant l’ensemble de la planète, qu’il traversé. Nul doute sur ce point. Mais ma nature, elle, ne nous épargnera pas, comme nous ne l’épargnons pas. Et ce que nous voyons aujourd’hui n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des signes d’alerte qui se multiplient.

Je suis furieux de tant d’inconséquence de la part de tout un chacun. Chacun ne pensant qu’à sa petite personne, qu’à son petit confort, qu’à son petit quotidien qu’il ne faut surtout pas venir bousculer, modifier. Tenir le plus longtemps possible, même si tout s’écroule autour de soi, et quelles qu’en soient les conséquences. Nous verrons lorsque la catastrophe se présentera à nous !!!

Sauf que cette fois, la catastrophe, nous y assistons sous nos yeux ébahis, interloqués par tant de violence de la part des éléments. Terrifiés par tant de destructions, de morts, de dévastations. Nous sommes hallucinés, éberlués. Nous pleurons, nous nous indignons. Nous sommes affolés. Alors que nous sommes les uniques responsables de leur intensification à outrance.

Bien sûr, ces phénomènes ont toujours existé. Nous connaissons comment ils se produisent, quel processus ils suivent pour se former, pour avaler la terre, la mer ; pour dévorer le ciel. Il n’y a pas de mystère. Pas besoin d’invoquer Dieu, ou de l’appeler à notre secours. Il ne viendra pas nous sauver de cette conflagration. Il n’épargnera pas ceux qui croient en Lui parce qu’ils ont la foi. Non, tout ceci, nous ne le devons qu’à notre inconscience. Nous ne le devons qu’à notre surconsommation des ressources de notre planète. Nous ne le devons qu’à cet effet de serre faisant fondre les glaciers des pôles et des sommets les plus élevés. Nous ne le devons qu’au rehaussement progressif, mais de plus en plus rapide, du niveau des océans et des mers. Nous ne le devons qu’au réchauffement de leurs températures ; entrainant des cataclysme tels que celui-ci. Nous ne le devons qu’à notre consommation irraisonnée d’énergies fossiles contribuant au renforcement de l’effet de serre.

Un jour ou l’autre, prochainement, que nous le désirions ou pas, que nous l’acceptions ou pas, nous serons contraints de mettre un terme définitif à cette façon de considérer notre planète. Ce que nous lui faisons subir est en train de se retourner contre nous. La Terre n’est pas un bien consommable que l’on peut jeter après utilisation, pour la remplacer par une autre toute neuve. Les ressources dont elle dispose pour nous permettre d’y vivre correctement sont en train de s’épuiser à une vitesse phénoménale. Beaucoup plus vite que beaucoup ne se l’imaginent sans doute. Et ce sont les populations où les climats sont les plus extrêmes qui en subissent d’abord les effets. Les Antilles, la Floride, qui ont toujours été plus ou moins confronté à ce genre de situation régulièrement, en sont le meilleur exemple. Mais ils sont loin d’être les seuls. Les incendies qui ont ravagé le Sud de la France, en sont un autre. Les épisodes caniculaires des mois de Juillet et Août dans es mêmes régions, en sont un troisième. Et je ne parle de ce qui nous concerne directement, et récemment.

Alors, n’oubliez jamais ce que nous observons en ce moment. Et dites vous que demain, la semaine prochaine, dans un mois, dans un an, plus tard encore peut-être, c’est peut-être – sûrement – vous qui en serez victime. Si rien ne change, si vous même, à votre petit niveau, ne contribuez pas, par des gestes au quotidien, attendez-vous à un retour de bâton un jour ou l’autre. Si vous ne modifiez pas votre façon de consommer, de gaspiller, de vous servir de ce qui vous parait être un “dû”, sans vous préoccuper des conséquences de vos actions sur la globalité de votre environnement, ce dernier vous rappellera un jour à votre bon souvenir. Et ce jour là, ne venez pas pleurer que vous ne saviez pas ce qui vous attendait. Ne venez pas pleurer que vos habitations sont inondées, que vous manquez d’eau à cause de la canicule, que les prix de la nourriture ou de l’électricité sont de plus en plus chers. Que les déplacements de populations des pays en guerre, des pays les plus pauvres de la planète, viennent frapper à notre porte pour y tenter d’y trouver asile. Tout ceci est la conséquence directe ou indirecte de nos actions, de notre modèle de civilisation depuis environ un siècle maintenant.

Ne l’oubliez jamais, ne le négligez jamais….

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Invité
9 septembre 2017 18 h 55 min

Tout cela est vrai et les nations restent impassibles ; c’est bien d’en parler, j’ai fait un poème sur Irma, mais qu’est ce qui peut soulever les consciences, venez voir le dépotoir en tout genre devant mon immeuble, vous comprendrez, c’est à petite échelle mais tout le monde s’en fiche, de tout, des attentats, des guerres, de la faim dans le monde, tous sont occupés à compter leur deniers , et notre président Mr Macron fait garder sa propriété du Touquet pendant que de SDF sont assis au carrefour