Je vis en moi
Je vis sans moi…
J’ai une place ici bas: pourquoi? La réponse, je ne l’aie pas…
Les cris de mon âmes se perdent dans la douceur de mes armes.
Je fends l’armure par l’écriture… J’oublie qui je suis par le chant, c’est apaisant.
La paix n’est pas mon repos.
Le démon qui m’habite me vole tant de mots…
Je regarde ce corps si bizarre, si informe.
Me plait-il? Sûrement pas! M’entend t’il? Je ne pense pas.
Traverser le temps dans cette enveloppe quelle ironique anecdote!
Je le joue; je l’écoute. Mi amour, mi démon: il me fait peur. Pardon…
Je suis locataire provisoire d’une longue vie illusoire.
Pas de contrôle, peu de solutions.
Je suis si faible, vous avez raison…
M’aimer? Impossible. M’ignorer? Difficile…
Je vis donc un jeu tragique entre l’esprit et le physique.
Mon esprit ne me reflète pas. Il est à mille lieux d’exprimer mes espoirs ou mes joies.
Changer, moduler, effacer, gommer les imperfections: voici mon combat et la raison de mes actions.
Je dois plaire. Je dois paraître.
Je dois en fait disparaître et me fondre dans ce moule en perpetuel mouvement, source de mes cris et mes tourments.
Alors pas de faux semblants: je ne me plais pas à un point tel que cela devient indécent…
Les colombes de la paix n’arrivent pas à gommer ma colère. Mi femme, mi sirène: je suis prise au piège.
Mon demi moi veut oublier et se protège.
Le reste n’en n’a que faire et de ce fardeau: il s’en allège.
Le chant mélancolique que j’entame est unique: entre snobisme et cynisme la corde est fragile et subtile…
Prisonnière de ma chaire je parais heureuse et légère… Les apparences sont trompeuses et j’ai appris cependant à les faire nombreuses…
Belle introduction poétique Aurélie !
Nous avons hâte de découvrir vos autres textes.
Bien à vous,
Alain