Infiniment sentimental – Dorian Bilquart

Parfois, j’ai dans ma tête, des voix qui s’multiplient.
J’étais l’écorché anonyme, écorché par la vie,
Car pour toi, j’aurais donné ma vie, pour le simple souvenir de ta voix.
Oui, pour toi, j’oubliais qui j’étais, car je n’vivais que pour toi…

 

Parfois, je t’aime plus vite que bat mon cœur.
J’étais assoiffé d’ambition, l’univers portait ton nom,
Car t’acceptais mes faiblesses, combattais mes douleurs.
Mais j’ai senti la beauté d’ton adieu, la déraison d’mes horizons…

 

Parfois, mon cœur qui s’déchire, est forgé de regrets.
Car l’soleil avait ton visage, mais l’soleil ça brûle, tu sais ?
Pourtant, nos âmes abîmées, transperçaient l’éternité,
Tu t’souviens, dans nos nuits éclatées, qui éclairaient l’obscurité ?

 

Parfois, j’parle dans l’vide, j’ai l’coeur au bord des larmes.
Mais j’ai séché mes larmes, en respirant dans d’autres flammes.
J’ai oublié ma peine, ton parfum, j’ai desséché mes bleus à l’âme.
Oublies tes larmes, car j’n’ai plus le temps d’attendre le prochain drame…

 

Désormais, je n’suis plus condamné à un avenir lamentable,
Car tu n’es plus l’inaccessible indispensable.
Et même si Dieu à écrit notre scénario, t’habites dans mes sanglots,
Parce que j’nai plus ta voix au bout d’mes mots…

 

Désormais, j’échappe à mes remords car j’construis d’autres rêves,
Les miroirs sont fatigués de t’voir belle, car d’autres yeux m’soulèvent.
J’me sens d’trop dans ton regard, puisqu’j’ai vu fleurir un autre sourire.
J’mélange les morceaux d’notre histoire, puisque j’me reconnais dans un autre rire…

  ©Dorian Bilquart 

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