Sans rester sur le seuil
Et sans que je le veuille
J’entre dans les pensées des autres souvent
Et ce même avant
Que ces pensées s’habillent de mots
Ou s’habillent de notes jouées sur piano
Souvent je prête mon oreille
A la voix du silence plein de conseils
Et profonde voix m’interprète
Des vérités qui étaient suspectes
Ou elle me traduit clairement
Ce que je n’ai pu voir réellement
Sans que je m’accoutume
Je sens dans les cœurs leurs parfums ou leurs amertumes
Avant même
Que ce cœur dévoile en actions ce qu’il aime
Ou verse en poème ses couleurs
Qui peuvent être douleurs ou fleurs
Sans que je force mes veines
A recevoir des joies et des peines
Je les ressens pleurer
Ou je les ressens fleurer
On diraient qu’elles deviennent siennes
Tout comme fonctionnent les miennes