Petite fable affable, cycle toulousain
Volière chuchotante, sous le chêne
Qui les a vu naître, les ménines hélas
Et caquettent, et cancanent, à la chaîne ;
Babil, sous-entendus, galimatias
Et regards complices achèvent les phrases
Laissées en suspens. Ici naît la rumeur,
Les réputations meurent sans emphase
Ni compassion selon la bonne humeur
De ces bigotes qui ragotent, commères
Qui sont veuves ou n’ont pas pu être mères.
À l’ordinaire c’est calomnie, on-dits,… ;
À l’occasion, babil et débinage,…
Pas ces vains clabaudages où, las, on médit,
Non, mais des bruits et autres bavardages
N’épargnant personne dans le patelin,
Beaucoup de bruit pour rien, pour qu’on jase
Dans les échoppes ou boutiques, où malin
Sera qui dénoue au détour d’une phrase
Le vrai du faux, pseudo-indiscrétion,
Mesquins qu’en dira-t-on et inventions…
Leur clairvoyance est moquée, elles le savent,
Critiquée même, au café tout en potins,
Causeries d’ivrognes, propos en conclave,
Vains bavardages, vils papotages, hautains
Propos et autres racontars de bonshommes.
Ils n’ont que ça à faire, eux, dire du mal
Des gens honnêtes et des croqueuses de pommes.
Alors qu’elles, elles ne sont que Vérité.
Et Tempérance. Et Sagesse. Et Probité.
Ici bas, toute malveillance est le propre
Des autres ne fassent-il, ni plus ni moins,
Que la même chose que vous néanmoins,
Vieilles peaux, petits saints ou gros malpropres !
© Christian Satgé – avril 2018
* Les ménines, « de par chez nous », ne doivent rien à Velazquez ou à l’Espagne. Ce sont nos anciennes et nos bonne-mamans, ces mamies mémérisantes et autres mémés tant aimées.
Bravo Christian j’aime beaucoup vos écrits constructifs et révélateurs, moralité s’impose chaque société a besoin de ça surtout la gent humaine.
Par contre la société animale je la trouve plus sage parfois que les humains..
Agréable journée
Mes amitiés
Fattoum.
Merci pour vos délicieuses fables que nous apprécions tous Christian !
Je me régale toujours à la lecture de vos textes…
Bien à vous,
Alain