IMPUDEUR DES MOTS – Véronique Monsigny
J’aimerais tellement dire les choses autrement
Mais les mots malgré moi semblent se bousculer
Je veux les retenir les garder un moment
Mais déjà ils s’échappent comme des feux follets
J’admire celui qui sait cacher ses émotions
Qui pour les travestir s’habille d’un sourire
Les grime de couleurs ou sur la partition
Fait danser quelques notes et de discrets soupirs
J’ai un ami poète qui transforme en couleurs
Les lettres et les mots qui ne se doivent dire
C’est un don qu’il nous fait au prix de sa pudeur
Il livre grand son âme à tous nos souvenirs
Moi du fond de ma barque je regarde en l’air
Et je voudrais n’y voir que nuages et soleil
Je voudrais dire le bleu, le gris et la lumière
Ce ne sont que des mots que mon esprit éveille
J’ai trop besoin de dire et j’en oublie l’espace
Qui vous est dû Amis, veuillez me pardonner
Si un jour ma prose ou mes rimes vous lassent
Excusez-moi d’avance de m’y être adonnée
Tes amis qui sont assoiffés de boire tes mots seraient bien tristes si tu décidais, sur un coup de tête, de les en priver. C’est pour cette raison que je t’exhorte à continuer à te faire plaisir et à nous faire plaisir avec toutes les couleurs de tes mots qui ont un sens et qui inspirent l’amitié, le respect et l’estime !
Merci, Véro, pour ce succulent partage !