Ils tuent le corps
De l’innocent qui meurt
Le corps fragile qui est grain
Perle de poussière
Qui à la terre retourne
Et rejoint la mère
Qui pleure pour le crime
Le ventre qui l’a porté
Les entrailles d’où
Argile il a été tiré
Ils tuent le corps
Masse de motte de glaise
Extrait du sol blessé
Qui l’accueille brisé
Il tuent le corps
Et c’est crime odieux
Que condamne le ciel décomposé
Crime qui souille la terre
Délit de délire
Délire de délit
Qui révolte et révulse
Celui qui ne sommeille
Le Créateur qui le voit
Ce mal qu’il ne peut souffrir
Ces actes qu’il certes punit
Ils tuent sans froid aux yeux
Le corps qui s’évanouit
Corps que le Psculteur a psculté
Mais à l’âme rien ne peuvent
Au sang qui parle et crie
Au sang qui gît et gémit
Soupire et prie
Sang-âme-Âme-sang
À l’âme éternelle
Ils ne peuvent toucher
Car vie de Souffle elle est
Souffle de Vie qui demeure
Dans la main du Créateur
Immortelle-Vie
Vie de Souffle
Qui seule sur elle
Sur l’âme-sang
Lui qui donne vie
A pouvoir de vie
Pouvoir de mort
Et libre avec justice l’exerce
Sur toute âme d’êtres
Ils tuent eux le corps
Le corps meurtri qui meurt
Mais à l’âme-sang
L’âme-vie
Le sang-âme
Le sang-vie
Ne peuvent toucher
Êtres mortels oublient-ils
Qu’ils sont sur la terre
Spectres de poussière
De violence de haine ils tuent
Et les hante leur crime
Et dans leur course vers la mort
Qui leur en veut et à son tour
Résolument les poursuit
Son épée à la main
Ils s’en vont tuer encore et se cacher
Mais en vain car là-même
Pour les aspirer dans son gouffre
Et les plonger dans sa misère
Attend à son poste la mort
Vie est l’âme
De l’être humain qui vit
Comme de celui qui meurt
Odieux est tout crime
Et Lui seul qui venge le sang
Le sang qu’on verse
Comme celui de l’innocent
Qui ne cesse de crier et de plaider
Celui-là seul est à craindre
Devant Lui tremble et frétille
La Mort elle-même frémissante
© Lucienne Maville-Anku, 11/07/20 04:48
J’apporte une correction d’une erreur d’orthographe. Ce n’est pas :
“Corps que le Psculteur a psculté”
C’est donc :
“Corps que le Sculpteur a sculpté”
Avec mes excuses.
Oui Michel. Pertinent rappel ici
Merci pour cette contribution et le commentaire.
Parfois, la mort vient sans qu’on le veuille et parfois, on a le choix de la provoquer chez d’autres injustement ou de l’accepter s’abattre sur sois violemment. Merci du partage.
Le sang d’Abel crie et réclame vengeance ! Merci pour cet hymne condamnant les délits de sang.