IL NE LEUR MANQUE QUE LA PAROLE. Chap2 (à suivre) – Véronique Monsigny

CHAPITRE 2 –  Chacun son nom

 

Chéri et Madouce ont changé de noms… Chéri est devenu Théo et Madouce est Babeth

  • Ouaf, Câline, la prochaine fois que tu me sautes dessus quand je dors, je t’arrache les moustaches…
  • Oui, d’accord, mais tu as vu ? ils sont devenus fous ou quoi ! encore que Chéri se transforme en Théo comme « t’es odieux », t’as l’habitude : c’est ce que tu me dis toujours. C’est sans doute ce que veut lui dire Madouce. Mais que Madouce devienne « bat-bêtes », ça non ! j’y crois pas.
  • De toute façon, ça ne te regarde pas, on ne te demande pas ton avis Sac à Puces. Et pour le reste, ne t’inquiète pas, ça passera. J’ai l’habitude. Les maîtres, ça crie beaucoup mais ça mord pas.
  • Mais qu’est-ce qu’ils ont ?
  • Madouce veut un bébé, mais Chéri dit « qu’il n’est pas chaud » pour l’instant, qu’on peut attendre encore un peu… et que…
  • Et que quoi ? finis ta phrase !
  • Et “qu’avec Câline, pour le moment, ce n’est pas le moment”.
  • J’vois pas le rapport !
  • Si, bien sûr, le problème c’est toi : tu sautes partout, tu fais du raffut la nuit etc… bon, une calamité à la fois ! je suis d’accord avec Chéri.

Câline, vexée et inquiète, repart bouder dans son coin. Vu qu’on est le matin, elle va dans le bureau.

Puis elle revient aux infos, mais plus discrètement, comme une bête blessée :

  • Dis Charly, c’est quoi un « bébé » ?
  • Humm, tu le sauras bien assez tôt !

Mais Câline se souvient soudain que Chéri a dit qu’il faudrait l’emmener chez le véto « pour qu’elle ne nous fasse pas des bébés tous les six mois ».

  • Charly, c’est quoi le « véto » ?
  • Ouaf ! le Véto c’est pas drôle. De temps en temps il te fait une piqûre. J’en ai eu plein et tu vois, moi, je n’ai pas de bébé. Et j’en suis ravi !

Câline, sceptique et de plus en plus inquiète :

  • Tu crois qu’il l’emmène chez le Véto pour qu’elle n’est pas de bébé ?
  • ?
  • En tout cas, elle est triste Madouce-Pas-bête, et je n’aime pas ça du tout. De toute façon, moi, je ne veux pas qu’on me pique pour devenir triste comme elle.

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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