“IL NE LEUR MANQUE QUE LA PAROLE.” – Chap8 (à suivre) – Véronique Monsigny

CHAPITRE 8 – Chagrin d’amour …

 

–        Dis-donc le chinois, il parait que tu vas être Papa alors ?

–        Ouaif ! Mademoiselle. Geisha est toute ronde, toute dolente. Le problème c’est que je n’ai plus le droit de l’approcher que du bout de la truffe ! j’aurais bien recommencé la partie de saute-chiens mais Chéri ne veut pas et Geisha me jette des regards dédaigneux. Tu avais raison Câline, j’ai eu beau le renifler, j’ai mal choisi mon melon…

–        Maouh ! pleure un bon coup et passe à autre chose… « Un peu de chagrin prouve beaucoup d’amour, beaucoup de chagrin montre trop peu d’esprit » parait-il. C’est mon bon vieux…

–        …Charly oui, je sais. Ah, celui-là, il avait réponse à tout… même en anglais de Shakespeare, s’il vous plait. Peut-être aurait-il pu me dire pourquoi Madouce appelle Chéri, « Théo » depuis hier ? c’est bizarre non ?

–        Maouh ! non, on a l’habitude. C’est saisonnier ici, comme les rhumes. Chéri devient « Théo » et Madouce devient « Babette ». Mais t’inquiète, ça ne dure jamais.

–        Ouaif, mais les valises qui sont toutes ressorties, et les cartons dans les couloirs et le salon. C’est pas possible ce remue-ménage. On n’est plus chez nous.

–        Maraoui !, il faut dire que là, ils exagèrent. Cela me rappelle les vacances de Toussaint à Houlgat. Bord de mer jour de tempête : tout est sans-dessus-dessous. Les maisons n’ont plus ni fenêtres ni porte, les bateaux sont « quille-par-dessus mat ». Même l’écume des vagues semble accrochée aux nuages. L’apocalypse…

–        Ouaf ! Mademoiselle devient poète ! Ce tableau semble bien rendre l’ambiance d’ici. J’en ai le mal de mer. Je vais craquer si ça continue…

–        Tiens bon maouh chinois, « ne baisse pas les bras deux secondes avant le miracle », ils vont sans doute se calmer. Après la pluie le beau temps parait-il !

–        Ok, ok ! et Justine ils vont l’appeler « la puce » encore longtemps, tu crois ? C’est dégradant tout de même…

–        Rrrrr… tu sais, je ne cherche plus à les comprendre, je me contente de les aimer, c’est plus simple. Ils sont juste humains.

–        Oui, tu as raison ma Minette, on va faire comme ça.

–        Allez, mon Chinois, ne te casse pas les pattes pour tout ça, reste zen. Rien ne sert de discuter, allons faire un petit somme tant que c’est calme.

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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Invité
7 juillet 2017 12 h 22 min

j’adore