DEUXIÈME PARTIE : CHAT DES CHAMPS CRAINT CHIEN MÉCHANT
CHAPITRE 1 – L’aile du papillon
- Tchiii ! Laisse-moi tranquille toi, papillon de malheur…
- Mais, t’es bizarre comme chat. Tu ne veux pas jouer ? Même une petite partie de chasse au papillon, ça ne te tente pas ?
- Mof ! si tu crois que j’ai le cœur à ça, pauvre innocent ! tu es bien léger si tu crois que la vie est facile…
- Oh ! tu sais, la vie est brève… Hier j’étais chenille, demain que serai-je ? où volerai-je ? où…
- Mouai ! bon d’accord, j’ai compris, encore un philosophe. J’en ai connu de tous poils, mais des volants, c’est une première…
- Raconte si tu veux …
- Oh, ce serait trop long, mais pour être brève, j’habitais la ville : Petit nid douillet, un vieux Charly qui nous a quitté, puis c’est le tour de Chéri n°1 qui part avec Mao. Et le coup de grâce, je te le donne en mille : Babette, qui déménage ici, « en province » comme elle dit … Je te miaule un peu. Et elle ne s’appelle plus Madouce, ni Babette d’ailleurs. C’est “Mapuce” maintenant. Tu te rends compte ! Pouah !!! On est où ? sur une autre planète ?
- Ben je ne sais pas, c’est peut-être toi qui était sur une autre planète, moi je n’ai connu que celle-ci… Et le gars là-bas, c’est qui ?
- Oh, celui-là, c’est le nouveau Chéri. Pratique, comme ça elle ne se trompe pas. Au début elle l’appelait « Léo ». Mais parfois, elle disait « Théo » et Monsieur « prenait la mouche »… alors maintenant, c’est Chéri.
- Ah oui ? Remarque je le comprends, les mouches j’aime pas trop non plus…
- Maraouh ! maintenant sois gentil, laisse-moi dormir, c’est là où je suis le mieux…
- Mais sors donc de ce trou ! sors de ta chrysalide ! il fait beau, c’est le printemps dehors…
- D’abord, Monsieur le papillon, ce que vous appelez un « trou » c’est le panier du bon vieux Charly. Et ma « chrysalide », c’est la couverture de mon petit Mao. Ils me manquent tellement, je pourrais mourir de chagrin…
- Mais on mourra bien assez tôt, je t’assure. Viens faire un tour dans la campagne, tu te feras de nouveaux copains… et si tu veux, je serai le premier.
- Maoouh, t’es gentil… demain peut-être. Là, je suis trop abattu.
- Ok, à demain, si Dieu me prête vie…
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