IL ne leur manque que leur parole – 2ème partie : chap1 (à suivre) -Véronique Monsigny

DEUXIÈME PARTIE : CHAT DES CHAMPS CRAINT CHIEN MÉCHANT

CHAPITRE 1 – L’aile du papillon

 

  • Tchiii ! Laisse-moi tranquille toi, papillon de malheur…
  • Mais, t’es bizarre comme chat. Tu ne veux pas jouer ? Même une petite partie de chasse au papillon, ça ne te tente pas ?
  • Mof ! si tu crois que j’ai le cœur à ça, pauvre innocent ! tu es bien léger si tu crois que la vie est facile…
  • Oh ! tu sais, la vie est brève… Hier j’étais chenille, demain que serai-je ? où volerai-je ? où…
  • Mouai ! bon d’accord, j’ai compris, encore un philosophe. J’en ai connu de tous poils, mais des volants, c’est une première…
  • Raconte si tu veux …
  • Oh, ce serait trop long, mais pour être brève, j’habitais la ville : Petit nid douillet, un vieux Charly qui nous a quitté, puis c’est le tour de Chéri n°1 qui part avec Mao. Et le coup de grâce, je te le donne en mille : Babette, qui déménage ici, « en province » comme elle dit … Je te miaule un peu. Et elle ne s’appelle plus Madouce, ni Babette d’ailleurs. C’est “Mapuce” maintenant. Tu te rends compte ! Pouah !!! On est où ? sur une autre planète ?
  • Ben je ne sais pas, c’est peut-être toi qui était sur une autre planète, moi je n’ai connu que celle-ci… Et le gars là-bas, c’est qui ?
  • Oh, celui-là, c’est le nouveau Chéri. Pratique, comme ça elle ne se trompe pas. Au début elle l’appelait « Léo ». Mais parfois, elle disait « Théo » et Monsieur « prenait la mouche »… alors maintenant, c’est Chéri.
  • Ah oui ? Remarque je le comprends, les mouches j’aime pas trop non plus…
  • Maraouh ! maintenant sois gentil, laisse-moi dormir, c’est là où je suis le mieux…
  • Mais sors donc de ce trou ! sors de ta chrysalide ! il fait beau, c’est le printemps dehors…
  • D’abord, Monsieur le papillon, ce que vous appelez un « trou » c’est le panier du bon vieux Charly. Et ma « chrysalide », c’est la couverture de mon petit Mao. Ils me manquent tellement, je pourrais mourir de chagrin…
  • Mais on mourra bien assez tôt, je t’assure. Viens faire un tour dans la campagne, tu te feras de nouveaux copains… et si tu veux, je serai le premier.
  • Maoouh, t’es gentil… demain peut-être. Là, je suis trop abattu.
  • Ok, à demain, si Dieu me prête vie…

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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