Le soleil d’hiver câline les terrasses de ce café légendaire. Saint Germain des Près a épousé le Café de Flore il y a…si longtemps ; L’après guerre nous laisse un décor baroque les peintres qui déambulaient jadis au Flore ont marqué l’histoire indéniablement. Leurs âmes y sont encrées à jamais. Un artiste croque une muse imaginaire, un autre, parle à haute voix les bourgeois bohèmes n’ont jamais été aussi beaux un autre temps coule en ce lieu d’autres histoires prennent vies ; Je l’attends, comme on attend le messie ; Aujourd’hui, de dentelle l’amour s’est vêtu, les rayons du soleil offrent des arabesques sensuelles à mon corsage qui laisse deviner des monts et des soupirs. | Un jour, j’y ai croisé ses yeux menthe à l’eau, et son sourire à faire pâlir Don-Juan. Comme un tableau inachevé, je veux découvrir ses couleurs, ses odeurs, ses contours ses formes, sa signature vocale sur mon corps.
Un murmure à mon oreille me transporte dans l’air de son jeu. son chant est si doux, que je me laisse emporter Il est déjà en représentation acte deux scène trois. C’était hier… Mon lit s’est transformé en arène.
Je me souviens de ses mots passant passant si vite que le temps a été abusé. Des brumes de plaisirs dans un devenir orgasmes fous et long murmures je l’aime du pareil au même. Le café des poètes se met en scène ; on ne vient jamais par hasard au café de flore la littérature croise les barreaux de Paris sous le regard des Deux Magots. Les demoiselles pulpeuses en mini jupe ont remplacé les femmes masculines qui portaient si bien les tailleurs pantalons.
Sa main effleure la table avec nostalgie à la même assise où Guy Béart composa une mélodie célèbre. Vous avez tort Monsieur Béart, il y aura toujours un après à Saint germain des prés… Et s’il n’en reste qu’un, ce sera le nôtre.
©2018 Anne Cailloux |
Bonjour Anne merci pour ce superbe et sensationnel partage,
Mes amitiés
Fatoum.