Histoire coquine : Eglantine et le papillon – Marie Combernoux

Fleurs de l'églantier. © Luc Viatour licence de documentation libre GNU, version 1.2

HISTOIRE COQUINE

EGLANTINE ET LE PAPILLON

 

Par un bel après-midi, les jardins embaumaient

Un papillon cherchait une jolie fleur à butiner

Il allait de ci, de là, errant de l’une à l’autre

S’attardant sur les lys, les roses, les oeillets

Mais aucune de ces beautés ne lui plaisaient.

 

Il continua à papillonner, et là, il vit une fleur

Simple, d’un rose délicat, gracieuse et parfumée

Ses pétales largement ouvertes en corolle,

Tournée vers le soleil, ses étamines offertes

A l’insecte qui voudrait bien les goûter.

 

Le papillon tomba en arrêt devant cette beauté

Battit des ailes un moment pour lui montrer

Ses charmes cachés qu’il gardait pour séduire.

Et se hasarda à lui dire : Comment t’appelles tu ?

Eglantine, je suis une rose sauvage.

Tu es bien jolie ma belle, et très sensuelle,

Veux tu que je te butine car la nature me taquine ?

Je voudrai bien goûter ton savoureux nectar

Tremper ma trompe au plus profond de ta corolle.

Et me frotter à tes étamines porteuses du divin pollen

 

Je m’attarderai un moment sur ton pistil

Et après notre noce , je porterai la récolte de nos amours

A toutes les jolies fleurs qui attendent que je les féconde.

A toutes ces beautés qui rivalisent de parfum pour m’attirer.

Alors Eglantine, belle rose sauvage, veux tu de moi?

 

Oh, oui répondit Eglantine, je me languissais d’amour

Je m’ennuyais sur ma tige, et j’étalais mes charmes au soleil

Et puis, tu es venu , magnifique papillon coloré !

Alors j’accepte que tu me butines, tout doux  !

 

Le bel amant déroula sa longue trompe

Et aspira au plus profond de sa corolle tout le nectar.

Ils y passèrent une après-midi, étamines et pistil en folie.

Et le papillon repartit, chargé de son précieux butin

Qu’il alla distribuer à d’autres beautés odorantes

 

Quant à Eglantine, elle se remit au soleil en rêvant

Peut-être à un autre amant, aussi beau et aussi doué

Que son séducteur de papillon, si habile à butiner.

C’est à cela qu’ Eglantine rêvait, songeant qu’elle était belle,

Qu’elle était restée une rose simple et sauvage,

 

Parfumée, et agréable à regarder, remplie du bon nectar

Dont se délectent les abeilles et les insectes bourdonnants

Mais ce qu’elle voulait cacher à ces individus qui la courtisaient

C’est que les fruits de l’Eglantier

S’appellent des… « gratte-culs »

Ce qui ne rime avec rien de connu…

*

© Marie Combernoux – 08/05/2018

 

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Marie Combernoux

Marie Combernoux (46)

je ne suis plus une jeunette, je suis née le 3 Avril 195....et quelque, j'ai été élevé jusqu'à mes 12 ans à Caussade (82) par mes grands parents , qui étaient agriculteurs et négociants en fourrage, j'ai été élevé entouré de nature, d'animaux de basse-cour, d'un jardin, et j'ai aussi appris l'occitan car entre eux mes grands parents le parlaient. Après 12 ans de bonheur , je suis allée vivre àToulouse, avec ma mère et son mari. A partir de là, ce fut une autre histoire.... je viens d'écrire un libre de nouvelles, réelles et fictives, et de poésies, j'attend sa sortie. Voilà un peu de moi, mais vous ne savez qu'une partie de ma vie riche et cahotique à la fois Bien cordialement.

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8 Commentaires
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Laurence de Koninck
Membre
9 mai 2018 10 h 12 min

Il fallait y penser… Pour notre plus grand plaisir.

Plume de Poète
Administrateur
9 mai 2018 7 h 21 min

Belle interprétation pour un texte amusant rempli d’émotions.
Peut être serait il mieux de laisser cette finale à la libre imagination de chacun ?
Merci Marie pour vos beaux partages.
Amitiés,
ALain

Invité
9 mai 2018 1 h 26 min

Bravo Marie j’ai aimé ma lecture c’est beau et coquin mais la fin?
Mes amitiés
Fattoum.

Christian Satgé
Membre
8 mai 2018 19 h 44 min

Belle fable en prose mariant le talent de la conteuse et celui de la poétesse… Bravo, Marie.
Quant à la rime finale à chercher c’est “vaincu”, non ?