HISTOIRE COQUINE EGLANTINE ET LE PAPILLON
Par un bel après-midi, les jardins embaumaient Un papillon cherchait une jolie fleur à butiner Il allait de ci, de là, errant de l’une à l’autre S’attardant sur les lys, les roses, les oeillets Mais aucune de ces beautés ne lui plaisaient.
Il continua à papillonner, et là, il vit une fleur Simple, d’un rose délicat, gracieuse et parfumée Ses pétales largement ouvertes en corolle, Tournée vers le soleil, ses étamines offertes A l’insecte qui voudrait bien les goûter.
Le papillon tomba en arrêt devant cette beauté Battit des ailes un moment pour lui montrer Ses charmes cachés qu’il gardait pour séduire. Et se hasarda à lui dire : Comment t’appelles tu ? Eglantine, je suis une rose sauvage. | Tu es bien jolie ma belle, et très sensuelle, Veux tu que je te butine car la nature me taquine ? Je voudrai bien goûter ton savoureux nectar Tremper ma trompe au plus profond de ta corolle. Et me frotter à tes étamines porteuses du divin pollen
Je m’attarderai un moment sur ton pistil Et après notre noce , je porterai la récolte de nos amours A toutes les jolies fleurs qui attendent que je les féconde. A toutes ces beautés qui rivalisent de parfum pour m’attirer. Alors Eglantine, belle rose sauvage, veux tu de moi?
Oh, oui répondit Eglantine, je me languissais d’amour Je m’ennuyais sur ma tige, et j’étalais mes charmes au soleil Et puis, tu es venu , magnifique papillon coloré ! Alors j’accepte que tu me butines, tout doux !
Le bel amant déroula sa longue trompe Et aspira au plus profond de sa corolle tout le nectar. Ils y passèrent une après-midi, étamines et pistil en folie. Et le papillon repartit, chargé de son précieux butin Qu’il alla distribuer à d’autres beautés odorantes
Quant à Eglantine, elle se remit au soleil en rêvant Peut-être à un autre amant, aussi beau et aussi doué Que son séducteur de papillon, si habile à butiner. C’est à cela qu’ Eglantine rêvait, songeant qu’elle était belle, Qu’elle était restée une rose simple et sauvage,
Parfumée, et agréable à regarder, remplie du bon nectar Dont se délectent les abeilles et les insectes bourdonnants Mais ce qu’elle voulait cacher à ces individus qui la courtisaient C’est que les fruits de l’Eglantier S’appellent des… « gratte-culs » Ce qui ne rime avec rien de connu… * © Marie Combernoux – 08/05/2018 |
Il fallait y penser… Pour notre plus grand plaisir.
Belle interprétation pour un texte amusant rempli d’émotions.
Peut être serait il mieux de laisser cette finale à la libre imagination de chacun ?
Merci Marie pour vos beaux partages.
Amitiés,
ALain
Bravo Marie j’ai aimé ma lecture c’est beau et coquin mais la fin?
Mes amitiés
Fattoum.
Belle fable en prose mariant le talent de la conteuse et celui de la poétesse… Bravo, Marie.
Quant à la rime finale à chercher c’est “vaincu”, non ?