Graine de Haine – Véronique Monsigny

GRAINE DE HAINE (Vendredi 13 novembre 2015)

 

Une petite graine de trois fois rien du tout

On la remarque à peine, dans le fond on s’en fout

Mais souvent un cœur faible  lui ouvre grand les bras

Et elle s’y enracine s’enroule comme un cobra

 

Notre graine de haine jetée par un regard

Crachée par une bouche ou tracée au hasard

Grandit et se répand plus rapide que l’écho

Elle envahit les creux de nos pauvres cerveaux

 

Il faut l’éradiquer tel le Petit Prince

Qui prudent le matin de son jardin évince

Les graines de baobab, ennemis microscopiques

Qui en prenant racine deviennent catastrophiques

 

Allumons aux fenêtres des sources lumineuses

Préservons nos jardins de ces graines tueuses

Si c’est la guerre d’accord mais choisissons nos armes

Armons-nous d’un sourire et cachons leurs nos larmes

 

graine de la haine

Nombre de Vues:

5 vues
Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

3 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Brahim
Invité
15 novembre 2015 21 h 11 min

Merci, chère amie, pour ce partage contre la haine et la bêtise humaine. Oui, armons-nous d’un sourire pour désarmer ces sbires !

Abid Hmida
Membre
15 novembre 2015 17 h 46 min

Beau poème en cette pénible circonstance Je ne saurai être d’accord avec le dernier vers : ” Armons-nous d’un sourire et cachons leurs nos larmes “. Connaissant l’ennemi et ce dont il est capable pour nous ôter la vie sans sourciller il nous faudrait autre chose que le sourire pour le combattre. C’est une question de survie.