Froid dure – Christian Satgé

Mer givrée, mer figée, mer blanchie de silence
Surs les champs endormis, la neige a déposé
Une page où les vents gravent leur violence.

Ils sont écheveaux et chevaux désenclosés
Courant sur l’écume d’un temps tout d’indolence,
À fleur de veille, au cœur de nuits décomposées.

Pas de mots menteurs pour contrer ces insolences,
Point de maux mentors non plus pour s’y scléroser,
Juste le vertige du rêve à proposer,
L’oubli de soi, comme étouffé, la somnolence,…

L’aube en robe blême, enfin, vient s’imposer
Et toute auréolée d’une aurore rosée
Brisant les os d’une nuit toute à la semblance
D’un jour en oripeaux laiteux qui nous relance…

© Christian Satgé – mai 2017

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Christian Satgé

Christian Satgé (834)

Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.

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4 Commentaires
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Invité
27 avril 2019 16 h 21 min

L’hiver, avec le gel de toute nature… ou bien à l’intérieur,
est difficile à effacer… Heureusement, il y a les rêves…
Merci Christian

Chantal

Philippe X
Membre
27 avril 2019 6 h 41 min

“La mort elle même accompagna ses tristes gels “…brûlant désir qu’est le mien de le voir partir.
Une accolade chaleureuse qu je te dédie pour faire fondre les engourdis.