France, forêt de radars, caserne de flics
Reconnais –tu la France ,ô , l’ami étranger ?
Moi, ce n’est plus le cas, la France a trop changé.
Avant, sous Mitterrand, c’était la liberté
Ni contrôle technique , ni radar routier
La France a disparu , est devenue forêt
Sinistre de radars , vraie caserne de flics
On ne vit plus en France, mais dans la République
Ca n’a plus rien à voir, c’est même antinomique.
Liberté ? on est guetté par le couperet !
Corée (du Nord), Egalité Fraternité
Est maintenant la vraie devise du pays
A chaque kilomètre, on se fait racketter
Par les bandits en bleu ou les radars en gris
La gauche n’a pas pu en cinq longues années
Baisser la moindre amende, alors pourquoi voter ?
Pour un pays FNisé jusqu’au cheveux ?
Mon ami étranger, fais attention, mon vieux !
Reste au beau Sénégal où toi, tu peux rouler
Et même te garer, sans te faire guetter.
Reste au Maroc sublime où tu es protégé
Par la charia qui fait mieux que nos saletés
De lois sans nombre. Ah, quel renversement d’idées !
Que d’anciennes colonies aient bien plus produit
De liberté que la France, mon ex-pays.
Quant à la Suisse, vrai pays démocratique
Ils ont voté, eux contre le machin à points.
Quant au beau plat pays, Royaume de Belgique
Le machin s’est noyé dans la bière Jenlain.
Quelle honte que deux pays non-républiques
Aient créé plus de liberté que mon ex-France
Vraiment t’es pas français ? que tu as de la chance !
Maintenant je reçois d’étranges courriers
Aucun recours , monsieur, ne sera accepté
Aucun retard , monsieur, ne sera toléré
Aucune amende qui ne sera pas payée
Au pays de Danton, au pays de Rousseau
Au pays de l’imposture de liberté.
Voilà ce qui est advenu de mon ex-France
Pays dans une caserne de flics FN
Moi, sincèrement, ca me fait beaucoup de peine
Avant France rimait pas avec contredanse
Pendant que le manant n’a pas droit au recours
Le Bandit Cahuzac en a obtenu vingt
Avant d’être jugé—non coupable ,m’enfin !
Français, tu es flashé , filmé par des vautours.
Beaucoup de mes compatriotes, pas si cons
Préfèrent la charia, ah, comme ils ont raison !
Certains vont en Corée, chez KIM JONG respirer
Le bon air , le grand vent ,ah, de la liberté !
France, flics sous le pont, et flicons sur le pont
Au dessus, dessous, tout le monde sur le pont
Et dans ta boîte aux lettres t’attend le matin
L’amende de cent-vingt, pas de discussion
Pas de sommation, pas d’états d’âme, enfin ..
Pour avoir des états, encor faut-il une âme..
Toi, l’ami étranger, vrai- ! ne viens pas ici
Reste donc là où t’es, car tu as un pays
Là où maintenant moi, je n’ai plus que caserne
Mot qui rime avec rien.
©Hubert-Albert du Clos Lus