Flèche
Ce matin
Lumière montante
Au dessus des ceps
Et qui racontent
Les steppes du désert
Pas de vent
Et mon esprit entend cet air de piano
Que le vent chasse
Comme la vie prêche l’oubli
Le martin pêcheur turquoise
Surgit
A la surface de l’eau
Couleur de sang
Contraste saisissant
Cette nuit le loup a hurlé
Les crocs plein de bave
Dans les bois
Dans les faubourgs
Et cet air de piano
Qui rappelle, ô temps, funeste
Terroriste étais-tu
A te dresser contre ?
Les prêcheurs de l’intolérance
De renoncement
De mépris
Et aujourd’hui
Des tableaux que l’on croyait enterrés
Remisés au grenier
Sont à nouveau
Accrochés à nos murs
Scènes dans lesquelles
Ressurgissent des fantômes
Ressortent les cicatrices
Les impacts de balle
Les tunnels sinistres de la mort
Ah mémoire des temps cruels !
Et le soleil
Sur mon visage
Sur la vigne
Se lève et réchauffe
Les âmes insouciantes
Un soleil combattant
Qui n’oublie ni ce qu’il fut hier
Ni ce qu’il est aujourd’hui
Et pourquoi
Grâce à sa force
Il prépare le printemps de demain !
Et cet air de piano
Inoubliable
Qui te supplie d’alerter
Qui te supplie d’alerter le village !
Le loup est là !
Le loup entre dans le village !
©Jean Videcrir – 06/02/2018
Bonjour Jehan, je ne pense pas avoir tout compris de votre texte, mais je l’ai trouvé beau et transportant, l’espace de trente secondes je me suis fondus dans vos lignes, merci pour ce bon moment.
Bonjour Jehan très beau et profond texte qui se termine sur un espoir qui doit être vigilant:
Il prépare le printemps de demain !
Et cet air de piano
Inoubliable
Qui te supplie d’alerter
Qui te supplie d’alerter le village !
Le loup est là !
Le loup entre dans le village !