Flèches – Jean Videcrir

Flèche                                        

 

Ce matin

Lumière montante

Au dessus des ceps

Et qui racontent

Les steppes du désert

Pas de vent

Et mon esprit entend cet air de piano

Que le vent chasse

Comme la vie prêche l’oubli

Le martin pêcheur turquoise

Surgit

A la surface de l’eau

Couleur de sang

Contraste saisissant

Cette nuit le loup a hurlé

Les crocs plein de bave

Dans les bois

Dans les faubourgs

Et cet air de piano

Qui rappelle, ô temps, funeste

Terroriste étais-tu

A te dresser contre ?

Les prêcheurs de l’intolérance

De renoncement

De mépris

Et aujourd’hui

Des tableaux que l’on croyait enterrés

Remisés au grenier

Sont à nouveau

Accrochés à nos murs

Scènes dans lesquelles

Ressurgissent des fantômes

Ressortent les cicatrices

Les impacts de balle

Les tunnels sinistres de la mort

Ah mémoire des temps cruels !

Et le soleil

Sur mon visage

Sur la vigne

Se lève et réchauffe

Les âmes insouciantes

Un soleil combattant

Qui n’oublie ni ce qu’il fut hier

Ni ce qu’il est aujourd’hui

Et pourquoi

Grâce à sa force

Il prépare le printemps de demain !

Et cet air de piano

Inoubliable

Qui te supplie d’alerter

Qui te supplie d’alerter le village !

Le loup est là !

Le loup entre dans le village !

 

©Jean Videcrir – 06/02/2018

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Invité
7 février 2018 12 h 39 min

Bonjour Jehan, je ne pense pas avoir tout compris de votre texte, mais je l’ai trouvé beau et transportant, l’espace de trente secondes je me suis fondus dans vos lignes, merci pour ce bon moment.

Invité
7 février 2018 10 h 58 min

Bonjour Jehan très beau et profond texte qui se termine sur un espoir qui doit être vigilant:

Il prépare le printemps de demain !

Et cet air de piano
Inoubliable
Qui te supplie d’alerter
Qui te supplie d’alerter le village !
Le loup est là !
Le loup entre dans le village !