J’ai longtemps parcouru les mers ainsi que l’éther,
Descendu des abîmes profonds ou escaladé de hauts mamelons.
J’ai trop longtemps visité les jungles entremêlées aux ruisseaux
ou la mort se cache, là, tout près, tapie sous des monceaux de
brindilles, de feuilles en décomposition, de gravats que sais-je encore ?
Il est venu le temps de se reposer, tel le vagabond toujours errant
trouvant refuge adéquat pour enfin, ainsi que les saisons,
laisser s’enfouir doucement l’écoulement du temps, voyant passer chaque jour comme les gouttes
d’une antique chute n’en finissant pas de tomber changeant,
ici et là, quelques songes et rêves en une lente coulée permanente en route vers l’éternité.
Tu le saisi alors, lecteur, le doux visage d’une vie passée,
Rappelant de disgracieux souvenirs mais ô combien maintes gaietés.
Qui seront pour l’Homme autant de pages jaunies, souillées ou jetées.
Les années passent et demain fait son oeuvre, tout restera ici sans tarder
que bannissement immémorial de pensées en naufrage jusqu’à l’heure
du dernier éclair dans une abondante tempête.
Place au funeste cercueil.
© Paul Grison – 03/01/2018
Mes félicitations pour ce poème!
La franchise des mots me prend
Par le rappel de cet emblème
de l’homme qu’est d’oser souvent…
Humblement vôtre, Yves A.