Sur le fil,
La plume fragile à douze ans
Dérobe des mots, aux maux candides.
Essuie l’écume, épousant
La boucle innocente mais limpides.
Au coeur de la majorité
Les emphases brèves et élaborées.
Sur l’amour et la société,
Le latin studieux et revigoré.
La fleur éclos de la graine,
Sur les vingt-cinq feuilles de l’automne.
Du désir et de la peine,
Il use du fin bâton de carbone.
Les lettres sont plus matures,
Sans prendre le temps de les écrire.
La chaise grince l’armature
Et rêvasse de vagues souvenirs.
Au fil du son, de ses rimes,
Le fusain enterre ses maux.
Ses écrits, mis en abîme,
Il est l’auteur du récit de sa mort.
Face à ses oeuvres, il retient
Les moments splendides sur le bateau,
Des poètes et des écrivains.
Et les voiles finales, en sfumato.
© Aldrick LM – 20/12/2017