Je voudrais être vu, habillé de mes rêves,
De mes gloires intérieures, de mon feu déchainé !
Et non pas nu et faible, échoué sur la grève
Recouvert de limon par les vagues, entrainé.
Il me vient des lumières, comme autant de soupirs
Sur la pâleur des jours qu’il me reste à souffler
Dans ces instants fragiles, je suis prêt à bondir
Au-delà des ornières de mon temps consommé.
Que s’ouvre cette porte qui me ferme la tête !
Où je vis en géant, dans une parure de gueux.
Que se déploie au vent l’ampleur de ma quête,
Et vous serez témoins de l’éclat de mes yeux.
Mais petit à petit, les chandelles s’éteignent,
Laissant d’acres fumées sinuant vers les cieux
Si denses et si noirs que sur mon âme elles règnent
Me cachant à jamais au regard des curieux.
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La vie d’un artiste…
Texte des plus réussis, fond et forme. Bravo et merci.
Bon poème en tout cas.