Etre Historien/ Écrivain, c’est aussi ça – Dominique Capo

Juste un petit mot, avant de me replonger dans la rédaction de mon ouvrage sur les origines idéologiques et ésotériques du Nazisme :
Hier, comme chaque Dimanche, aux alentours de 12h 12h30, ma maman m’a passé un coup de téléphone afin de me demander de mes nouvelles. Elle m’a demandé où j’en étais dans l’écriture de mon livre, et la remise en forme des 175 premières pages de celui-ci. C’est à dire, à peu près un tiers du texte final qui comprendra environ 500 pages à mon avis. Mais ce n’est qu’une estimation provisoire.
Je lui ai alors révélé qu’au fur et à mesure que je retravaillais mes pages, j’en ôtais les coquilles, les fautes d’orthographe, de grammaire, les lourdeurs, les répétitions. Je l’aérais,le rendais plus agréable à lire. Ce qui est déjà un travail de titan. Je vous l’assure. Pour ce faire, je progresse très lentement. Je me relis plusieurs fois, modifie mes paragraphe, mes phrases, à de nombreuses reprises ; avant de parvenir au sens que je souhaite leur donner avec le plus de précision et de “perfection” – même si la précision n’est pas de ce monde, je tente de m’en approcher le plus ; du moins, à mes yeux. Je suis rigoureux, attentif, me réfère à des monceaux de documents afin d’alimenter mon textes. Je suis concentré, j’y met toute mon énergie mentale, psychique. J’y concentre toutes mes connaissances sur le sujet que j’explore ; et toujours en profondeur. Aussi loin que mes savoirs peuvent me porter. Et à l’issue de chaque séance, j’en ressors épuisé, lessivé. Mais, en mème temps, heureux, épanoui, satisfait. Par contre, je ne termine aucune session avant d’en avoir terminé avec les plus infimes détails. Car c’est aussi dans les détails que l’ensemble de l’œuvre prend tout son sens.
De fait, quand j’ai expliqué à ma maman que je joignais à mon texte des “notes en bas de pages”, et que celles-ci étaient très nombreuses, elle m’a souligné que ces dernières alourdiraient peut-être le récit. Car, en effet, pour la dizaine de pages sur lesquelles je me suis penché jusqu’à présent, ces notes envahissent entre un tiers et la moitié de chaque page. Ce qui est énorme, j’en conviens.
Je me dois malgré tout de souligner que le premier chapitre de ce livre sur les origines idéologiques et ésotériques du Nazisme se concentre sur un bref résumé de l’histoire de l’anti-sémitisme européen. On ne peut pas ne pas évoquer cet aspect de l’histoire de l’Europe depuis près de deux-mille ans si on veut comprendre sur quel terreau fertile s’est bâtie cette idéologie monstrueuse. En tout cas, l’une de ces facettes ayant révélé ce qu’il y a de pire chez l’Homme ; et dont la Shoah est l’irrémédiable conclusion.
Ce chapitre porte sur une petite trentaine de pages. C’est un travail titanesque, mais fondamental, avant d’entamer le contexte politique, idéologique, nationaliste, culturel, etc. des années 1870 – 1930. Car c’est durant ces années qu’est né, qu’a grandi, qu’a évolué Hitler. C’est dans ce contexte, avec les événements personnels ou collectifs auxquels il a été confronté, du fait des personnes diverses et variées qu’il a croisé, que s’est érigée sa personnalité, son identité, sa conscience, sa pensée. Dont l’aboutissement se trouve dans “Mein Kampf”.
Ce n’est qu’ensuite que je me plongeai dans tout ce qui en a découlé. Néanmoins, ces deux premiers chapitres – résumé de l’histoire de l’antisémitisme européen et contexte des années 1870 – 1930 sont vitaux pour entamer son voyage aux sources du Nazisme et des nombreuses références qui ont contribué à sa gestation.
De fait, les annotations des dix pages déjà exploitées de ma part sont nombreuses. Et quand, hier, ma maman m’a dit que “les notes en bas de pages” n’étaient pas forcément la meilleure façon de procéder, ce qu’elle m’a souligné n’a pas cessé de me trotter dans la tète le restant de la journée. Nous étions alors Dimanche, qui est habituellement mon jour de repos. Je regarde un un deux films téléchargés sur le disque dur de mon lecteur enregistreur de DVD. Le soir, je lis de 21h à 1h du matin ; en ce moment, un polar de Michael Conelly. Qui est un auteur que j’aime beaucoup.
Or, durant toutes ces heures, ça n’a pas cessé de me trotter dans la tète. Et vers minuit, n’y tenant plus, j’ai rallumé mon ordinateur pour jeter un œil sur mon texte corrigé, et surtout, sur les notes de bas de pages qui l’accompagnaient. Et je me suis aperçu que ma maman avait raison. Elles alourdissaient le récit, le rendaient moins fluide, moins agréable à lire. Chose que je ne désirais surtout part.
J’ai un instant hésité. Je me suis dit que ce réaménagement de ces notes pourraient attendre le lendemain – c’est à dire aujourd’hui. Cependant, j’avais un rendez-vous téléphonique avec un ami à 15h30. Un ami dont j’ai fait la connaissance sur Facebook et qui, comme cette autre amie qui tient à conserver son anonymat et sa tranquillité, a dépassé Facebook et le Net pour devenir un ami dans la vie réelle. Je savais que notre conversation allait durent un bon moment. Tandis que j’écris ces lignes, j’ai raccroché le téléphone il y a une petite demi-heure, et je m’aperçois que nous avons conversé 3h durant : actualité, religion, économie, histoire, environnement, livres, philosophie, etc. ont des sujets que nous avons approfondi encore une fois. Dès lors, bien qu’il soit minuit, j’ai imaginé que le remaniement de mes notes de bas de pages ne me prendraient que quelques minutes.
Grave erreur de ma part. J’ai travaillé sur celles-ci jusqu’à 4h du matin. Car je suis quelqu’un de rigoureux, de perfectionniste, lorsque j’écris un texte destiné à être publié sous forme de livre chez un éditeur digne de ce nom ; tels Hachette, les Presses de la Cité, Plon, Fayard, etc. Je n’abandonne pas tant que je n’ai pas mené ma tâche à terme. Et si je dois recommencer plusieurs fois pour que mon texte corresponde à ce que je veux en faire, je m’y emploie. Tant pis pour la fatigue, tant pis pour l’heure, tant pis si c’est difficile, complexe, répétitif…
Enfin, vers 4h du matin, je remis en ordre comme je le désirais mes pages. Les notes sont finalement intégrées à la fin du texte, et chapitrées. Il sera ainsi plus simple et plus aisé pour le lecteur de s’y référer.
J’avoue que je suis ressorti de cette séance de réécriture nocturne lessivé. Vidé, assommé de fatigue. Mais content de l’avoir abouti, et que sa forme définitive soit acquise. Ainsi, à partir de demain, je pourrais reprendre la rédaction de mes origines idéologiques et ésotériques du Nazisme paisiblement, tranquillement, sereinement.
Je me connais, si je n’avais pas effectué ces modifications dès hier soir, elles m’auraient trotté dans la tète toute la nuit, et m’auraient empêché de dormir. J’aurai tourné et viré dans mon lit, pensant à de quelle façon procéder pour les corriger, les réadapter. C’est dans ma nature, dans ma personnalité. Il fallait mieux que je m’y attaque quand c’était frais dans mon esprit. Il est vrai toutefois qu’en conséquences, je n’ai dû dormir que quatre heures. Il y avait longtemps que je n’avais pas vécu un tel épisode d’écrivain qui, s’il est vorace, chronophage, épuisant, est aussi stimulant, passionnant, exaltant, enthousiasmant.
Ainsi, j’ai pu me consacrer à mes activités habituelles aujourd’hui en publiant ici ou ailleurs les textes que vous avez lu – ou pas – que j’ai diffusé. J’ai eu mon entretien téléphonique avec cet ami. Ce soir, je vais lire malgré tout jusqu’à 1h du matin. Mais je vais prendre deux somnifères afin de dormir agréablement cette nuit. Et, demain, me remettre à l’ouvrage…

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