Épuisement de la forme – Laurelise Chalzib

Épuisement de la forme – Laurelise  Chalzib

 

En marchant seule, ombragée par les châtaigniers

Je pensais à

Cette maladie de l’âme qui fend la pensée;

Cette affection il est vrai brise toute relation

Elle est faite de

Débris affligeants, d’actes incohérents

Discontinuité radicale. Discordances……

Mystère de l’essence qui noircit l’existence

Décision insondable de ne pas être soi-même

Inauthenticité, rire nerveux, fébrilité.

L’évitement mène au crépuscule. Sans consistance

Emprunt à l’un à l’autre, victime de la mode

Identifications volatiles, sommaires, superficielles.

Butinons ailleurs, enivrons-nous, folâtrons

Quittons les points de repères, les coupures signifiantes.

La perplexité habille d’interrogation la robe de mes Pourquoi

La substance de ma pensée

Se confond avec ce magma chaotique

Incompréhension révélatrice

Épuisement de la forme

Laissons là ces éclats mortifères

Courts-circuits et attrape-nigauds temporels

Laissons les désordres d’une prédatrice

En reliquats morcelés de l’anneau brisé

Reliquats qui ne s’assembleront plus, irréconciliables

Insymbolisables

Altération de la continuité, du lien qui se tisse.

Il est beau le chemin lumineux

Celui de l’éveil, de l’accueil, du sourire

Viser l’intemporalité, au-delà des horizons

Porter son regard là-bas, loin……

Plus loin que loin, le poser délicatement

Dans une douce sérénité.  Berceau

D’une quête aux accentuations créatrices.

Lumière8

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O Delloly
Membre
22 avril 2016 21 h 46 min

Oui marcher seul est humble,unique, mais il se doit une fois l’équateur franchi, tendre la main à l’autre comme derrière le miroir!

O Delloly
Membre
21 avril 2016 23 h 21 min

Oui maecher seul est humble,unique, mais il se doit une fois l’équateur franchi, tendre la main à l’uatre comme derrière le miroir!

Invité
20 avril 2016 17 h 46 min

marcher seul _cet acte est assez remarquable ; il rend le temps réversible mais c’est un élan vers l’avant, une sorte de pompe à idées qui remplit la tête puis en même temps _la vide

« l’évitement mène au crépuscule »
et donc, oui
>>> soutirer aux « éclats mortifères » la lueur et l’art de l’aube