Toute seule dans ma chambre,
Je tourne et retourne des vers
Qui restent dans l’antichambre
De mon lent esprit à l’envers.
Et, me parlant à moi-même,
Me posant mille questions,
Demandant encor qui m’aime,
Ma réponse est discussion.
Discussion qui tourne en rond,
Mon interlocuteur est moi,
Par la fenêtre l’aileron
Noir d’un merle que j’entrevois,
De l’angoisse, me réveille,
Qui me submergeait, tenace,
Voici qu’un rayon de soleil
Dans le ciel brille, fugace,
Bien suffisant pour rêver,
Eclaboussant la nature,
Oh ! mon printemps retrouvé,
Je discerne le murmure
De l’eau du canal étroit,
Des pigeons, le roucoulement,
Venant de leur nid sous les toits,
Esprit, voici l’apaisement !
J’ai tant de flammes dans le coeur,
Ce n’est pas un confinement
Qui fera, cendres, mon bonheur,
Je suis dans mon appartement,
Minuscule, mais aussitôt,
Je m’en contente et pense
A ceux qui dans les hôpitaux,
Souffrent, meurent, dont l’absence
Sera déchirement bientôt !
Beaucoup par chance sortiront
De cette pandémie sordide,
Sans doute, quelques-uns auront
Des états d’âme avides …
Qui en tirera des leçons ?
Je suis quant à moi bien âgée
Et ne sais de toute façon
Qui déjà peut le présager.
©
Cest un bien joli poème. On ne confine jamais les pensées et nous avons la chance de partager les vôtres
Merci Simone de nous faire partager votre douleur et vos espoirs de façon si poétiques. C ´est un bonheur de vous lire !
Amicalement Drifa
Merci Simone pour ce texte qui traduit bien de sentiments que nous partageons pour beaucoup. Quant à l’âge comme te l’a dit Brahim, tout est dans la tête… Bon confinement.
Merci, Simone, pour ton généreux partage plein de réalisme et de sagesse. Quant à ce qui est relatif à l’âge, je connais beaucoup de jeunes qui sont vieux, et des gens âgés, restés jeunes ! Alors ?
Amitiés.