Je le sais,
On le sait,
Que tu t’es battu.
De toutes tes forces tu as lutté.
Mais tu n’en pouvais plus.
Tu nous as quitté.
Nous n’avons pas su t’aider.
Et pourtant de l’aide, tu en as réclamé.
Nous avons été aveuglés pourtant
Par ton sourire éblouissant.
Tu as bataillé contre elle
Dans ce combat dont personne ne connaissait l’existence.
Elle était forte,
Trop forte, tellement forte,
Qu’elle t’a emmené avec elle.
Ça a été dur pour toi.
Tu n’as pas perdu espoir toutefois.
Tu voulais que l’on panse
Ces blessures qu’étaient les tiennes.
Même si personne ne les voyait,
Tu attendais que quelqu’un vienne
Pour te soigner.
Mais peu à peu, tu t’effondrais,
Et tu as commencé à t’enfoncer
Dans la noirceur de ce qu’était
Celle qui t’a fait tomber.
C’était comme si tu te noyais
Dans les abysses de cette obscurité
Où même si tu te débattais,
Tu ne pourrais remonter.
Alors tu as continué à couler,
Perdant de vue le mince espoir qu’il te restait.
Tu étais maintenant coincé dans ces ténèbres
Où tout éclat avait disparu.
Cependant tu ne t’es pas tus
Et tu as crié.
Mais personne ne t’entendait.
Tu as continué de prier
Pour ne serait-ce voir un brin de luminosité,
Aussi minuscule qu’il aurait pu être.
Mais tu oubliais
L’intensité sombre dans laquelle tu baignais.
Celle-ci voulait te faire disparaître.
Et tout ce qu’elle désirait,
C’était d’absorber ton corps tout entier.
Tu ne voulais pas la laisser faire.
Tu voulais te battre pour survivre.
Mais plus tu le faisais
Et plus tu t’enfonçais.
Cette petite lueur qu’il te restait
A fini par se transformer.
À présent, le désespoir te gagnait.
Il ne te laissera pas t’échapper.
Tu avait pourtant cette volonté
De te délier de cette domination.
Elle était puissante.
Et on ne t’entendait plus faire un son.
Cette fois encore ce fut une victoire écrasante.
Pour celle qu’on appelle dépression.