Tel un oiseau épris de liberté,
Elle se sentit en cage enfermée,
Et tous les murs étaient si blancs, si hauts,
Sans ailes y volait pourtant l’oiseau,
Mais bien qu’il aperçut le ciel bleu pur,
Impossible de franchir tous ces murs.
.
L‘oiseau prisonnier ne chanta plus,
Le gosier tel celui d’un pendu,
L’oiseau étouffait, semblant en finir,
Cependant, non, il ne pouvait mourir !
D’un suprême effort, jetant sa peau,
En gros félin se changea cet oiseau.
.
Il devint tigre, aussi fort qu’avant,
Animal près des barreaux rugissant,
La bête dangereuse, cruelle,
Faisait griffes de tout autour d’elle,
Rien n’était épargné, ni coeur, ni corps,
Du compagnon, son geôlier, son dompteur.
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Du trop grand espace qu’elle aimait,
Cet homme, sans le savoir, la privait,
Il lui avait volé toute sa vie,
Cet amoureux qui n’avait pas compris,
Que d’amour mêlé de solitude,
Cette femme avait l’habitude.
.
Et folle, sur la cage se ruant,
La bête déjà blessée en mourant,
Dans un éclair revit l’herbe verte,
Ignorant la porte entr’ouverte.
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©Simone Gibert
Drôle d’histoire peut-être, mais beau poème – tout en métaphores – sûrement. Bravo et merci pour ce partage, Simone.