Désolation – Alain Salvador

Un cercle orange à l’horizon,

Un ciel rougi comme une mare de sang,

Et le Soleil rapidement descend

S’y baigner hors de ma vision.

 

Sur quel monde a-t-il encore veillé aujourd’hui,

Sur quels hommes sa lumière s’est-elle répandue,

Quels bons services leur a-t-il encore rendu

Avant qu’il ne se couche pour une nouvelle nuit.

 

Il regarde de son œil froid, avant de renaître,

Une planète d’eau, de feu et de terre,

Une oasis dans un glacial univers

Sombrant dans l’agonie avant de disparaître.

 

Il est comme moi et ne doit pas comprendre

Pourquoi ces massacres, ces tueries, toutes ces guerres,

Ces armes destructrices qui grondent comme un tonnerre,

C’est plus simple que d’essayer de s’entendre.

 

Le plaisir de torturer et de détruire

Hommes, femmes, enfants et leurs idées,

Un nombrilisme comme seule pensée,

Peuples conquérants ne sachant que haïr.

 

Croix d’une main, épée dans l’autre,

Têtes tranchées, ventres étripés,

Nouvelles contrées colonisées,

Puis prier Dieu comme un apôtre.

 

Nazis en bottes cirées, barbares des temps modernes,

Hitler et Staline, du sang plein les mains.

Tant d’autres hier et encore tant demain,

Pendront des gens au bout d’une corde telles des lanternes.

 

Une Terre que petit à petit on asphyxie,

La privant d’un oxygène déjà raréfié,

Et de tous ces arbres coupés, déracinés,

Des forêts de Bornéo à celles d’Amazonie.

 

Et celles qui restent souvent elles brûlent.

Tout comme les pôles, les glaciers fondent,

La nature meurt d’une plaie profonde,

Victime de l’homme, d’une canicule.

 

Et si l’on pensait aux animaux,

Toutes ces diversités d’espèces

Qui très rapidement disparaissent,

Pour ne survivre que dans les zoos.

 

Nous sommes devenus des sangsues,

Nous n’en avons jamais assez,

Heureux de toujours amasser.

Pilleurs d’une Terre qui ‘en peut plus.

 

J’entends son appel de détresse

Aussi perçant qu’un cri d’oiseau.

Si l’être humain lui tourne le dos,

Un jour elle sera vengeresse.

 

Il serait temps de réagir, d’oser se montrer rebelle.

Et même si c’est perdu d’avance,

Faire reculer l’ultime sentence.

Au moins avoir  retenté de vivre sur une Terre plus belle.

 

Sans retomber au moyen âge,

Consommer en personnes responsables,

Pas en égocentriques méprisables.

Essayer d’être un peu plus sage.

 

Moi qui suis plutôt optimiste,

Je ne cède rien au pessimisme.

Mais quand je vois tout cet égoïsme,

Je ne peux qu’être réaliste.

 

Lui à l’horizon, il s’en fiche et reviendra demain,

Et après- demain et longtemps encore.

Ce crépuscule est peut-être le décor

D’un suicide, d’une tragédie humaine touchant à sa fin.

 

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Alain Salvador

Alain Salvador (387)

Je suis né en 1956, et ai toujours eu le goût pour l’écriture.
Cependant je n’ai fait aucunes études , ni de lettres ou autre chose de bien gratifiant.
Je n’ai qu’un CAP de mécanique en poche et ma vie passée en usine , ma famille avec mes trois enfants, font que depuis ma retraite, j’ai repris du temps pour me consacrer aux mots.
On pourrait dire de moi que je suis plutôt un autodidacte.
Les quelques personnes à qui je fais lire mes textes me disent que j’ai une facilité d’écriture.
A ceux-là je leur réponds: ”ce n’est pas toujours aussi facile qu’il y paraît… ” Et pour l’orthographe, et bien je révise les règles…Il n’est jamais trop tard si l’on veut entreprendre quelque chose dans sa vie.

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4 Commentaires
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Colette Guinard
Membre
4 octobre 2020 14 h 48 min

Séchez vos larmes il n’est peut être pas trop tard,les miracles existent, il faut y croire

Jean-Marie Audrain
Modérateur
2 octobre 2020 16 h 59 min

Bien belle longue poésie. Vocation à être slamée ?