Au soir de mes rimes, à la nuit de mes vers,
Quand la poésie quittera mon univers,
Je n’entendrais plus, hélas, pour mieux les rendre,
Chanter le murmure des eaux et voix du vent.
Quand un demain de fin certaine viendra prendre
Mon encre, figer mon stylo qui, trop souvent,
A pleuré ici mes larmes de survivant
Se délectant de ses maux sans rien attendre,…
Au soir de mes rimes, à la nuit de mes vers,
Quand la poésie quittera mon univers,
Sous un ciel indifférent et atone,
Parmi des foules plus endurcies qu’autrefois
À ma douleur qui garde mon cœur en automne
Et ne s’endort jamais mais s’assoupit parfois
Et qu’un rien, vain, réveille souventes fois.
L’oubli n’est pas toujours ogresse si gloutonne…
Au soir de mes rimes, à la nuit de mes vers,
Quand la poésie quittera mon univers,
Venu en grande détestation de moi-même,
À un exil voulu de ce monde de fous
Je me condamnerai, solitaire à l’extrême,
Que je ne comprendrai pas plus, dessous sa boue,
Qu’il ne me comprendra mie, encore debout,
Silencieux, le regard éteint, le teint blême,…
Au soir de mes rimes, à la nuit de mes vers,
Quand la poésie quittera mon univers,
Tout ce passé ne m’offrira qu’une errance
M’invitant à franchir le seuil de mes horizons
Pour mettre un terme à ces douleurs et ces souffrances
Qui en mon vieux corps seront comme en prison
Et j’irai quérir de vous mon congé, grison
Las d’une vie qui me sera devenue rance…
Quand la poésie quittera mon univers,
Je n’entendrais plus, hélas, pour mieux les rendre,
Chanter le murmure des eaux et voix du vent.
Quand un demain de fin certaine viendra prendre
Mon encre, figer mon stylo qui, trop souvent,
A pleuré ici mes larmes de survivant
Se délectant de ses maux sans rien attendre,…
Au soir de mes rimes, à la nuit de mes vers,
Quand la poésie quittera mon univers,
Sous un ciel indifférent et atone,
Parmi des foules plus endurcies qu’autrefois
À ma douleur qui garde mon cœur en automne
Et ne s’endort jamais mais s’assoupit parfois
Et qu’un rien, vain, réveille souventes fois.
L’oubli n’est pas toujours ogresse si gloutonne…
Au soir de mes rimes, à la nuit de mes vers,
Quand la poésie quittera mon univers,
Venu en grande détestation de moi-même,
À un exil voulu de ce monde de fous
Je me condamnerai, solitaire à l’extrême,
Que je ne comprendrai pas plus, dessous sa boue,
Qu’il ne me comprendra mie, encore debout,
Silencieux, le regard éteint, le teint blême,…
Au soir de mes rimes, à la nuit de mes vers,
Quand la poésie quittera mon univers,
Tout ce passé ne m’offrira qu’une errance
M’invitant à franchir le seuil de mes horizons
Pour mettre un terme à ces douleurs et ces souffrances
Qui en mon vieux corps seront comme en prison
Et j’irai quérir de vous mon congé, grison
Las d’une vie qui me sera devenue rance…
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Belle réussite que cette complainte langoureusement tragique
Oui cet art autre que fabuliste vous le pratiquez de belle plume également
De mon âme, une touche d espérance l’eut renforcé en somptueux
Merci bcp pour ce partage
Oliver
MAGNIFIQUE Christian
comme je m y retrouve…
Je vous aime en compteur de fable, mais dans cet art vous êtes époustouflant..
Chapeau bas..
Anne
Comme ces mots sont forts et beaux, est-ce qu’on quitte la poésie, je pense qu’elle grandit dans la solitude de l’extrême, parce qu’elle est l’histoire de notre moi intime.Merci Christian.
j’aime cette tragédie réservée aux seuls baroudeurs des espaces inconnus. Lorsque le héro est fatigué d’avoir en son sens bataillé en vain, alors au soir de son déclin, une main lui ouvre la porte sur un lendemain plus serein;
“Voyageur de la nuit, moi qui en ribambelle ai franchi des pays que je ne voyais pas j’ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas ce monde émerveillé qui rit et qui s’interpelle “…continue de voyager sous d’autres cieux, un meilleur est toujours à venir.
Amitiés de la route